La Presse libre selon les principes de 1789

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LIBRE. i71 Verrières, et son imprimeur, Mlle Colombe, ainsi que Suleau et quelques autres.

Enétait-ce fait de la liberté de la presse? Camille Demoulins le eraignit au premier moment, car du fond de sa retraite il jeta sa démission de journaliste « aux pieds de Baïlly, du Drapeau Rouge et de » Lafayette. » Beaucoup moins désespéré , et d’autant plus brave qu'il n'avait pas été personnellement exposé aux violences de la réaction, l'éditeur des Révolutions de Paris lança, au plus fort de la tempête, cet admirable article contre les briseurs de presses :

«... Autrefois il y avait des délits qui paraissaient tellement graves qu'ils entrainaient dans-leur châtiment la démolition même de la maison natale du coupable. La municipalité voudrait-elle remettre en lumière ee code barbare, monument détruit de l’ancien despotisme |

» Le chien blessé d’ün coup de pierre mord la pierre, à défaut de la personne qui la lui a lancée, et cela est tout naturel. La municipalité n’est pas aussi raisonnable. Malheur aux créanciers de celui qui l’a offensée ! Elle les enveloppe dans la disgrâce du prévenu, et leur enlève le gage de leurs propriétés. En l’absence de la personne capturée, sa femme et ses enfants ne pourront faire rouler ses presses