La Presse libre selon les principes de 1789
LIBRE. ] 173 » tre, l'incendie, le pillage ou la désobéissance à la » loi, soit par des placards, des affiches, soit par des » écritspublics el colportés, soit par des discours te» nus dans les lieux ou assemblées publics, seront » regardés comme séditieux ou perturbateurs; et en » conséquence les officiers de police seront tenus » le les faire arrêter sur-le-champ et de les remettre » aux tribunaux pour être punis suivant la loi. »
L'Assemblée presque entière voulait immédiatement voter, mais, malgré les rumeurs, Pétion reste à la tribune, protestant, à mots entrecoupés, contre un décret « funeste à la liberté de la presse, » puisqu’il contient « des expressions à l'aide desquelles on pourrait rendre des jugements très arbitraires.»
Les interruptions redoublent de violence.
» Vous ne m’empêcherez pas de continuer, reprend l’orateur.... Personne plus que moi ne respecte la loi... Lorsqu'une loi est rendue, certainement il faut lui obéir; mais il est permis à fut citoyen de l’examiner, d'établir qu’elle n’est pas conforme aux principes de la raison et de la justice. »
Nouveaux murmures.
« J'ai écrit avec liberté sur une loi, on me dira que j'ai affaibli le respect qui lui était dû; » on me dira: « Si vous n'aviez pas écrit, l'on n'aurait |
8