La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE. 185 tion et là hberté, s'il fant, simple citoyen, entamer une lutte inégale avec l'homme armé d'un grand pouvoir.

« Aristide condamné, n’aceusait pas la loi qui donnait aux citoyens le droit de dénonciation. Caton, cité soixante fois en justice, ne fit jamais entendre a moindre plainte, mais les décemvirs firent des lois contre les libelles, parce qu'ils craignaient qu'on ne dévoilât leurs complots. »

Ce que l’on peut seulement reconnaître et établir dans ia loi fondamentale, c’est :

1° « Que, sauf l'exception portée contre ceux qui provoqueraient formellement à la désobéissance à la loi, tout citoyen a le droit de publier ses opinions sans être exposé à aucune poursuite;

2° « Que le droit d'intenter l’action de calomnie n’est accordé qu'aux personnes privées ;

3°« Qu’à l'exemple de l'Amérique, dont la constiiution n’a pas été huée. . .» (Allusion aux murmures quin'ont pas cessé et qui redoublent en ce moment.) «... les fonctionnaires publics ne peuvent poursuivre les personnes qui les calomnieront » (1).

(4) Le soir même, Robespierre disait au club des Jacobins : « Les blessures de la calomnie ne sont dangereuses que sous le despotisme ; l’homme vertueux qui s'est dévoué pour la