La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE, 191 à être jugés plutôt aujourd’hui que demain. Laissez écrire contre vous tout ce qu'on voudra; si vous êtes innocents, votre triomphe sur la calomnie éclatera tôt ou tard. .. La liberté de la presse, sous le rapport des personnes, est favorable aux gens de bien, et dangereuse seulement pour les méchants. Les despotes Font toujours eue en horreur; les bons princes ne l'ont jamais redoutée. . . A)»

On objecte encore, et c’est même le point capifal: Craignez de compromettre la considération indispensable aux dépositaires, aux exécuteurs de la loi! C’est par les préjugés du respect idolâtre qu'on gouverne un peuple esclave, « un peuple > libre doit être gouverné par la confiance ; » et pour que la confiance existe, il faut que les actions des fonctionnaires soient de nature à affronter la censure publique la plus effrenée. Sous l’ancien régime, d’ailleurs, où « respect et servitude étaient » synonymes, » la censure ne s'exerçait-elle pas contre les hommes publics, secrète, il est vrai, Mas d'autant plus violente, d'autant plus fatale à la considération des idoles de la monarchie ?

« Dans tous les systèmes, la censure de l'opinion EE

(4) Sous la Restauration, Châteaubriand à répété presque mot pour mot ce que disait Pétion en 1791.