La Presse libre selon les principes de 1789

196 LIBRE. d'accord avec l'honorable Larochefoucauld. Sur les principes, rien à discuter. Seulement la rédaction nouvelle semble permettre la calomnie « contre l'honneur et la droiture des intentions des fonctionnaires publics. Le mot volontaires appliqué aux calomnies suffit à garantir la presse de l'inviolabilité de son droit de censure, car « il empêche qu'on ne regarde comme calomnie contre les intentions la seule énonciation d’un fait d’administration. »

Goupil réclame « la question préalable contre le prétendu droit de calomnie, que Fon veut introduire dans la Constitution. »

La gauche proteste énergiquement.

— «Cest ici, s'écrie Rœderer, le dernier coup porté à la liberté! on réserve aux ministres nouveaux le droit d’opprimer le reste de liberté que nous avons |... »

Les interruptions de la droite deviennent brutales, Il n’est pas jusqu’au modéré d'André qui ne pose cette question :

— « Oui, ou non, tout individu aura-t-il le droit » indéfini de calomnier les fonctionnaires publics ?»

—— « Ce n’est pas la question, réplique la gauche.

— C'est la question, reprend d'André, et il