La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE. 197

commence un long discours sur la calomnie, les calomniateurs, l’inviolabilité des fonctionnaires publics , l’inattaquable pureté de leurs intentions, ete.

La gauche proteste à chaque instant, et Rœderer, très animé, interrompt Sans Cesse :

— « On à intérêt d'éloigner du ministère les réclamations quand on veut l’occuper. . Ils demandent le ministère inviolable parce qu'ils’ veulent y être. .. La liberté est tuée !. .. »

Plus calme, quoique arrêté au début par les cris de ses adversaires, Robespierre réfute d'André, qui lui-même à été obligé de reconnaitre que les « actes de administration doivent être soumis à la censure publique, » et il conclut à l'adoption de la rédaction de Larochefoucauld, plus précise que celle du Comité.

Duport insiste en un sens contraire, parce qu'il « n’est pas douteux que, dans un pays où l’on veut des mœurs, la calomnie doit être poursuivie.

« Si le Comité a fait une distinction, que semble repousser Larochefoucauld, entre les fonctionnaires publies etles simples citoyens, c'est que la calomnie contre les intentions de ceux-là est politiquement d’un intérêt spécial. » Du reste, ajoute-t-il, dans le but de mettre fin aux fausses interprétations qui provoquent la trop vive approbation de la droite,

9