La Presse libre selon les principes de 1789

LIBRE. 211 puissent être sur-le-champ arrêtés et dénoncés à un officier de police.

Cette motion soulève les plus violents murmures,

— «je demande, s'écrie Ducos, le renvoi au grand inquisiteur et un article additionnel pour l’auto-da-fé. »

Bailleul essaie de s'exeuser sur ce qu'il ne propose qu’une loi d'exception.

Nouvelle interruption plus vive encore.

— « L'impression du discours de Bailleul! erie Merlin (de Thionville), et l'envoi aux départements, ajoute Billaud-Varennes, pour qu'on voie comment on veut museler le peuple français; il est temps d'ouvrir les yeux à la France sur les atrocités qu’on lui prépare |! » |

Lepelletier Saint-Fargeau monte à la tribune. Il commence par exprimer l'horreur qu'inspirent à tous les membres de l’Assemblée les provocateurs à l'assassinat et à la sédition contre la République. Mais, ajoute-t-il aussitôt, « de grandes difficultés s'élèvent. Le projet de loi qui vous est soumis atteint la liberté de la presse. I serait , sans doute, très à souhaiter que cette liberté ne dégénérât jamais en licence; mais la route par laquelle il faut poursuivre ces abus est difficile à trouver. Il est difficile en ce point de faire une loi répressive qui