La Presse libre selon les principes de 1789

NÔTE. 237 je me vois obligé de vous prier de me faire savoir si elle a, ou non, obtenu la faveur de passer sous vos yeux.

Pour excuser mon importunité, je ne vous dirai pas, Monsieur le Ministre, qu'il importe à de graves intérêts privés qu’une réponse quelconque me soit donnée. Ayant à vous prouver par l'évidence que je suis et entends rester absolument indépendant, je n’ai voulu réunir autour d’une probabilité ni capitalistes, ni collaborateurs. Même Je tiens d’une manière essentielle à ce que les forces intellectuelles et matérielles, nécessaires à la création du nouveau journal, soient groupées uniquement sur la base du programme contenu dans ma pétition, c’est-à-dire qu’elles proviennent, non d’un parti, à l’avance formé , mais du public, dans toute la généralité que ce mot comporte. Par conséquent, Monsieur le Ministre, quelle que doive être votre réponse, elle pourra susciter des intérêts ; elle n’en troublera pas.

Dans la circonstance présente, il ne s’agit que d’un simple citoyen isolé et prenant une initiative. Ce citoyen sait que la Révolution française lui a conquis le droit inaliénable et imprescriptible d'exprimer sa pensée au moyen du livre, de la brochure et du journal. Désire-t-il publier un livre où une brochure, äl n‘a besoin d’aucune autorisation, il n’est soumis qu'aux exigences des imprimeurs et des éditeurs brevetés et assermentés, au dépôt, à l’enregistrement et à l’estampillage du bureau de la librairie ; en certains cas, au timbre et au dépôt au par-