La Presse libre selon les principes de 1789

246 NOTE. à

» Apparemment , si la loi a mis pour condition à l'établissement d’un journal l'autorisation préalable du ministre, c’est pour que la demande soit appréciée et que le ministre puisse refuser l'autorisation, quand 1l juge, sous sa responsäbilité, qu'il y a péril à l’accorder. »

En la refusant à M. Émile Ollivier, «-t{ a usé de son droit. En a-t-il abusé? » — «.... Membre de cette assemblée, ..... M. Ollivier ne peut se plaindre d’une façon absolue que sa pensée soit étouffée par le refus d'autorisation. »

Le ministre a aussi usé de son droil en n'autorisant pas l'ex-rédacteur de l'Univers à créer un nouveau journal. — En a-t-il abusé à l'égard de la troisième personne dont a parlé M. Jules Favre?

« Je ne vous parlerai pas, Messieurs , de la troisième personne qu’on a citée, on lui a refusé l'autorisation de fonder un journal PAR DES RAISONS QUE LE MINISTRE A APPRÉCIÉES ET SUR LESQUELLES JE NE CROIS PAS DEVOIR M'EXPLIQUER ICI, » (1).

« ..... La presse représente aujourd’hui tous les intérêls, elle représente méme toute les passions, et c’est au

(1) Version du Moniteur.— On lisait dans le compte-rendu, également officiel, délivré aux-journaux non officiels :

— « On a parlé d’une troisième demande, elle a élé repoussée: CE RERUS À ÉTÉ Morivé par DES RAISONS PARTICULIÈRES qui ne peuvent entrer dans celte discussion. »