La Presse libre selon les principes de 1789

26 LA PRESSE

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chesses ; el comme il n’est pas nécessaire de tenir les choses pour en raisonner, n’ayant pas un sol, j'écris sur la valeur de l'argent et sur son produit net ; sitôt je vois, du fond d’un fiacre, baisser pour moi le pont d’un ehâteau-fort, à l’entrée duquel je laissai l'espérance et la liberté…

» Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu’ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son oreueil! Je lui dirais :

» Que les sottises imprimées n’ont d'importance qu'aux lieux où l’on en gêne le cours ; que, sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur, et qu'il n’y à que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. …

» Las de nourrir un obscur pensionnaire, on me met un jour dans la rue, et, comme il faut dîner, quoiqu’on ne soit plus en prison, je taille encore ma plume et demande à chacun de quoi il est question : on me dit que, pendant ma retraite économique, il s’est établi dans Madrid un système de liberté sur la vente des productions, qui s'étend même à celles de la presse; et que, pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l'autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps