La Presse libre selon les principes de 1789

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la liberté. Ils ne changent de maîtres que pour baisser la tête sous un nouveau joug. Quelque vicieux que soit un gouvernement, on s’y accoutume ; il excite l’indignation, mais on n’ose le braver. Le mépris et la colère sont bientôt surmontés par la crainte et l’amour du repos. Les citoyens les plus vertueux oublient dans cette calamité honteuse que la prudence de l’opprimé, la puissance du faible, c’est la témérité.

» Aux armes, nobles patriotes, aux armes ! faites entendre partout ce cri de liberté qui glace d’effroi les tyrans. Votre saint enthousiasme ne düût-il attirer sous vos drapeaux que les vrais amis de l'humanité, tout vous serait possible. Aux armes !...

» Heureux ceux d’entre vous auxquels il sera donné de voir le jour mémorable de la révolution ! Pins heureux les citoyens qui, par de grands talents, ou le sacrifice de leur fortune, auront préparé celte auguste journée | Heureux encore ceux qui répandront jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour la patrie ! Ils emporteront dans la tombe l’idée consolante d’avoir préparé la félicité publique. Ils laisseront à leurs enfants l’héritage de leurs vertus. »

Dans le traité sur la Liberté de la presse écrit, non plus à l'étranger et pour des Baiaves, mais en