La Presse libre selon les principes de 1789
LIBRE | 43 France, et pour des Français, Mirabeau développe ses idées avec un peu moins de vivacilé, mais avec autant de logique. ”
Quels sont, demande-t-il, les effets de la « gène de la presse ? »
Et il répond :
C’est « de rendre, par l'ignorance et par l'erreur des cœurs purs, des hommes timorés, les satellites du despotisme en même temps qu'ils en sont les victimes. »
En vain, ceux que la tyrannie intéresse répètentils à satiété que la licence de critiquer les actes du gouvernement est hérissée de périls privés et publics et, par conséquent, doit n'être accordée qu'avec des précautions infinies et sous bénéfice d’inventaire. «, Il en est, réplique Mirabeau, de cette précieuse liberté, sans laquelle il ne peut exister ni instruetion, ni constitution, comme de la lance célèbre qui seule pouvait guérir les blessures qu’elle avait faites. »
Convaineu que toute nation chez laquelle la presse s’est émancipée, grandit et se fortifie sans cesse dans la même proportion que s’affaiblit et tombe fatalement tout État d’où la franche critique et le libre examen sont bannis, Pillustre révolution-