La Presse libre selon les principes de 1789

74 LA PRESSE

IV

Le lendemain, 27 août, le projet d’article spécial à la presse fut remis en discussion. Le duc de Lévis exprima la pensée qu’on s'était trop hâté de voter l’article précédent, et qu’il fallait remplacer le dernier membre de phrase par ces mots :

« Sous la seule condition de ne pas nuire à au» trui. »

L'expression de restreinte, présentée par le comité, lui déplaisait surtout, parce qu’il n’admettait pas la moindre restriction à l’un des droits les plus sacrés de l’homme et du citoyen, parce qu’il entendait que chacun fût reconnu absolument libre dans la triple manifestation de sa pensée au moyen de l'écrit, du discours et de l’action.

Barrère de Vieuzac établit que l’Assemblée devait son heureuse réunion principalement à la liberté de la presse et qu’elle était tenue de la consacrer. En vain, du reste, essayerait-on de la comprimer,