La Princesse de Beira et la police autrichienne

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La Princesse de Beira et lx Police Autrichienne

La police politique autrichienne, il n’est que juste de le reconnaître, était assurément digne des éloges que lui décerna en maintes occasions, au cours de sa longue carrière,le prince de Metternich,mieux placé que personne au monde pour apprécier les services qu’elle lui avait rendus. è

Etait-elle parfaite, comme il lui arriva de le dire lorsqu'il était sous l'impression de quelques-uns de ses coups de maître qui avaient été si précieux pour lui, surtout au temps du Congrès de Vienne ? La perfection n ’est pas de ce monde, a comme toutes choses humaines, la re

gents et rompus à toutes les finesses de leur métier que, dans la plupart, - ‘: des cas grâce aux multiples moyens dont elle disposait, elle arrivait à © découvrir et à déjouer les projets des personnages à la sûreté desquels elle était apparemment chargée de veiller. Il n’eñ sera par suite que plus curieux demontreravec quelle maëstria la femme de don Carlos réussit à donner le change à des agents choisis avec soin et dont la mission était cependant dans ce cas d'autant DIS facile que les égards dont on entourait la Princesse, les honneurs qu’on lui rendait, ne lui permettaient guère dans une petite ville. comme Salzbourg de dérober ses préparatifs et jusqu’à ses moindres mouvements à l'œil d'une police aussi discrète que zélée.

_ Née en 1793, morte en 1874, Marie-Thérése de Bourbon-Bragance, fille du roi Jean VI de Portugal, sœur de don Miguel, veuve depuis 1812 de l’Infant don Pedro,épousa en secondes noces, aussitôt après son arrivée en Espagne dans le courant du mois d'octobre 1838, le prétendant don Carlos, veuf depuis 1834 de sa sœur cadette Marie-Françoise d'Assise. Mais avant cela, de Londres où elle se trouvait alors, elle avait déjà, dès les premiers mois de l’année 1835, fait exprimer au comte Solaro della Margarita, le désir de se rendre en Piémont avec les deux Infants, don Carlos et don Juan (1), les fils de sa sœur, que don Carlos avait confiés .”

à ss soins.

{4{ A partir de ce moment, Charles-Albert s’inféressa très vivement à ces deux- Infants qui prirent dès lors rang dans les cadres de son armée. L’Infant don Carlos, qui figu-