La question de l'Adriatique
HG
balance équitable et un juste accord, puisque, par leur nature même, l’un doit finir où l’autre commence et qu'il n'est pas admissible quil y ait sur un même point deux irrédentismes opposés. Mais, pour atteindre ce but, il faudrait que les interlocuteurs fussent également sincères, également loyaux, également respectueux de la vérité et de l'évidence, et, malheureusement, dans les conservations diplomatiques, il entre souvent des considérations d'une autre nature et des préoccupations d'un autre ordre. Il est certain que l'Italie ne voit pas sans appréhension grandir de l’autre côté de l’Adriatique une race jeune et forte qui travaille avec enthousiasme à réaliser ses destinées nationales. Mais on peut se demander si les méthodes qu'elle paraît vouloir adopter pour écarter d'elle une rivale qu’elle estime dangereuse seront d'une efficacité bien certaine, et s'il ne vaudrait pas mieux, au nom de la paix et au nom des intérêts. italiens bien compris, qu'une amitié solide se nouât entre les deux pays sur les bases d'une reconnaissance réciproque des droits de chacun.
La Serbie, comme la Russie elle-même, ne demande ici que la juste et stricte application du principe des nationalités. «Notre programme, disait récemment au correspondant du Secolo à