La question du sel pendant la Révolution

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Les pays de grandes gabelles comprenaient : l’Ile-de-France, le Maine, l’Anjou, la Touraine, lOrléanais, le Berry, le Bourbonnais, la Bourgogne, la Champagne (à lexception du Rethélois), la Picardie (à l'exception du Boulonnais et du Calaisis), la Normandie {à l'exception du quart-bouillon) et le Perche. Ces contrées étaient habitées par environ 8,300,000 habitants, consommant 760,000 quintaux de sel, soit 9 livres et 1/; par tête d’habitants.

Les pays de pefites gabelles comprenaient : le Lyonnais, le Mâconnais, la Bresse et le Bugey, le Forez, le Beaujolais, le Dauphiné, la Provence, le Languedoc, le Rouergue, le Gévaudan, une partie de la haute Auvergne, le Velay et le Vivarais. La population consommant environ 540,000 quintaux par année, était, approximativement, de 4,600,000 âmes ; la consommation moyenne de sel était donc de 11 livres */, par tête.

Les pays de salines comprenaient la Franche-Comté, l'Alsace, la Lorraine etles Trois-Evêchés (Metz, Toul, Verdun). Ils contenaient 1,060,000 habitants consommant 275,000 quintaux par an, soit 14 livres en moyenne.

Les pays francs comprenaient la Bretagne, le Boulonnais et Calaisis, Artois, la Flandre, le Hainaut, le Cambrésis, les principautés de Sedan et de Rancour, le Pays de Gex, le Comtatd'Avignon, le territoire d’Arles, le Nébouzan, le Béarn et la BasseNavarre, les pays de Soult et de Labour, les îles d'Oléron et de Ré, les parties de l’Aunis, de la Saintonge et du Poitou, circonvoisines des marais salants. Il faut ajouter les villes et petits districts, enclavés dans les pays de gabelle et jouissant d’exemption particulières. La population de ces pays était d'environ 4,730,000 âmes. On en ignore la consommation de sel, mais il est infiniment probable qu’elle était la plus forte par tête d’habitant.

Les provinces redimées se composaient du Poitou, de la majeure partie de l'Auvergne, du Quercy, de la Guyenne, de la Saintonge, de l’Aunis, de l’'Angoumois, du Limousin, du Périgord, de la Marche, du Bigorre, du Comminges et du pays de Foix. Elles étaient habitées par 4,625,000 de personnes, consommant 830 mille quintaux, soit 18 livres par tête.

Enfin, le pays de quart-bouillon' comprenait une grande

1 Anciennement les sauneries de ces pays, qui faisaient bouillir un sable imprégné d’eau saline, étaient obligées de remettre gratuitement dans les gre-