La question du sel pendant la Révolution

LE 7e

OBSERVATIONS ESSENTIELLES

«Nous prendrons la liberté d'observer à l’Assemblée, que nous avons payé chacun de nous, en entrant en charge, une somme de 1001 livres 11 sous 8 deniers qui présente un fonds de 61,495 livres, dont nous ne touchons aucun intérêt.

Savoir :

«Réception à la chancellerie, individuellement

à 971 livres 13 s. 8 d.forme. . . . . . . 54,301livres Réception à l’Hôtel-de-Ville, à raison de 791.18s. 4,704 » Au Grenier à sel, à 40 livres par Officier. . . 2,400 »

61,495 livres RÉSUMÉ

«Il est aisé de voir, d’après la vérité de l’Exposé de la Communauté des Officiers Porteurs de Sel que, ne trouvant d’autres moyens que son travail pour payer ses créanciers et toutes les charges de ladite Communauté, il va lui devenir impossible d'y faire honneur, puisque ce travail se trouve diminué des deux tiers et demi par la contrebande, et que la consommation annuelle de Paris et des Provinces voisines, n'étant plus la même, le revenu des sels passants va devenir pour ainsi dire nul, et la Communauté va se trouver écrasée de frais que va lui occasionner le retard forcé qu’elle sera contraint à mettre dans le payement de ses rentes. »

NICOLE, syndic. BONNARD, boursier. »

Parmi les nombreux projets éclos à cette époque il convient de passer en brève revue ceux préconisés pour compléter et améliorer la législation financière inaugurée le 23 septembre 1790. C’est surtout la question de la vente libre du sel qui semble avoir préoccupé les esprits. Encore en 1789 fut publié, à Caen, un Mémoire au Roi et aux Etats-Généraux, par les propriétaires des salines de la BasseNormandie, et notamment du pays Avranchin. Dans cette plaquette, ces propriétaires déclarent ne pas pouvoir supporter la libre concurrence sur le marché du sel.— De pareilles préoccupations ne sem-