La Révolution française (1789-1815)
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absolue dans le pays qui venait de renverser, juger, condamner et exécuter Louis XVI. Restauration véritablement criminelle, si l’on songe à la nécessité et à la légitimité de la République ; acte imbécile, quant à Bonaparte lui-même, puisqu'il amena l'invasion de la France par suite du régime de conquête, et le relèvement de la monarchie légitime par suite de l'invasion. Enfin, celle-ci ne pouvant durer, la royauté constitutionnelle, le régime de juillet, le pire de tous par sa corruption et ses dispositions antipopulaires, fut encore une conséquence de la principale faute du soldat couronné.
« Pas d'état politique fixe, avait-il dit, s’il n'y a un Corps enseignant avec des principes fixes. » — C'est pourquoi il rétablit l'Université, exclusivement chargée d’enseigner aux jeunes générations : 1° les préceptes de la religion catholique ; 2 la fidélité à l'empereur, à la monarchie impériale dépositaire du bonheur du peuple, et à la dynastie napoléonienne conservatrice de l'unité de la France et de toutes les idées libérales proclamées par les constitutions ; 3° l'obéissance aux statuts qui ont pour objet l'uniformité de l'enseignement, etc., etc.
Il faut le reconnaître d’après les ravages de cette dangereuse institution, le grand Turgot lui-même avait commis, quant à la question de l’enseignement, dans son plan de réformation, une erreur grave, qui fut développée après lui par Talleyrand et par Condorcet : il avait concu et préconisé l’enseignement universel, ou par l’État.
On voit de suite, quand la chose passe des mains dela Constituante ou de la Convention en celles d'un Bonaparte, et si on se place au point de vue des conditions de la libre pensée et de la libre conscience, au point de vue des intérêts et des droits de la liberté spirituelle, reli-