La Révolution française (1789-1815)
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gieuse, philosophique, scientifique et même littéraire, on voit de suite tout le danger d'une pareille institution, dont la preuve, hélas! n’est plus à faire, surtout avec les basards du suffrage universel, qui peut toujours ramener des gouvernements rétrogrades et tout différents de celui qui résulte de son principe même.
Il y avait donc dans cette restauration de l’Université un moyen d'oppression des plus funestes, dont Bonaparte se garda de ne point user. Et l’on vit cette fille cadette de l'empereur rivaliser aussitôt de zèle et de platitude envers lui avec cette fille aînée, THE qu'il avait également relevée.
Dans le Catéchisme destiné aux écoles, à la suite du quatrième commandement : Tes père et mère honoreras, l'Université et l'Eglise avaient, en effet, inscrit: « Les chrétiens doivent aux princes qui les gouvernent, et nous devons en particulier à Napoléon I*, notre empereur, l'amour, le respect, l'obéissance, la fidélité, le service militaire, les tributs ordonnés pour la conservation et la défense de son empire et de son trône...
— «Que doit-on penser de ceux qui manqueraient à leur devoir envers notre empereur ?
« Selon l'apôtre saint Paul, ils résisteraient à l'ordre établi de Dieu même, et se rendraient dignes de la damnation éternelle. »
Le conventionnel Thibaudeau avait donc eu raison, en définitive, de protester contre le rapport de Lakanal, lorsque celui-ci proposa son système d'éducation nationale où d'Etat. Car, nous le répétons, entre les mains de Bonaparte, le projet de Condorcet et de Turgot, quelque grand qu'il fût, allait bientôt devenir un terrible instrument d'oppression spirituelle et de rétrogradation.
C’est l'enseignement de l'Université impériale qui