La Révolution française (1789-1815)

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places frontières de leurs moyens de défense et que le £ouvernement avait laissé les troupes autrichiennes traverser notre territoire. j à

Dans le même temps, Louis XVI confiait au baron de Breteuil, émigré à Hambourg, une mission secrète auprès des Cours du Nord, pour les faire entrer dans une coalition des monarchies européennes ayant pour but de rétablir la royauté française sur ses anciennes bases ; et le baron continuait ses négociations après que Louis eùt accepté la Constitution! Celui-ci, du reste, à la fin de cette année 1790, écrivait lui-même au roi de Prusse : « Je réclame votre intérêt avec confiance... je viens de m'adresser à l'empereur, à limpératrice de Russie, aux rois d'Espagne et de Suède, et je leur présente l’idée d'un congrès des principales puissances de l'Europe, appuyé d’une force armée, comme la meilleure mesure pour arrêter les factieux, donner le moyen de rétablir un ordre de choses plus durable et empêcher que le mal qui nous travaille puisse gagner les autres Etats de l'Europe. J'espère que Votre Majesté approuvera mes idées et me gardera le secret le plus absolu ».

Dès le mois de mai 1791 Louis s’entendait secrètement avec l'Autriche contre la France, par l'entremise du comte de Durfort (conférence de Mantoue); au mois de juillet suivant, le comte de Provence, Monsieur, quittait la France avec les pouvoirs du roi, en qualité de régent, ‘ pour traiter avec l'étranger ; au mois d'août 4791, à Pilnitz, le comte d'Artois traitait aussi, du consentement du roi, avec l'empereur d'Autriche, pour l'invasion de la France, et de Breteuil essayait de régler avec Leurs Majestés prussienne et autrichienne, d’après les ordres de Sa Majesté francaise, le rôle des émigrés dans la guerre prochaine ; enfin, en 1799, Louis lui-même encou-