La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui
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106 LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
Ces prétendus positivistes qui n'ont pas d’ordinaire assez de mépris douloureux ou d'ironie féroce pour le rationalisme chimérique et brutal des Constituants découpant la France en 83 morceaux, — vous reconnaissez leur style ? — feraient sagement ici de s’instruire. Il est vrai que certains d’entre eux n’en continueraient pas moins leurs déplorations ou vitupérations à la Taïne, soit par chic, parce que c’est élégant, ou par l'effet de cette Grâce ou disgrâce qui rend des gens, trop de gens, imperméables à toute raison, à toute preuve, dès lors que raisons et preuves les obligeraient à refaire leur siège. Leur siège est fait, c'est pour toujours.
Suivant un mot de Quinet, les pierres eussent crié si la Constituante avait commis le grand meurtre que, même à gauche, du reste, on lui reproche quelquefois. Ce qu'il faut bien savoir, je le répète, c'est que, le royaume n'étant plus effectivement divisé en provinces, on ne saurait ni féliciter ni blâmer la Constituante d'avoir supprimé cette division, comme une phrase de ma première conférence pourrait encore (je m'en accuse) le laisser croire.
Et si l'on voulait me parler à ce propos, des Assemblées provinciales instituées par Necker, pendant son premier ministère (1777-1781), puis, à la veille de la Révolution, par Loménie de Brienne, je rappellerais que la tentative échoua devant la résistance des intendants, des parlements, et de