La Révolution française et ses détracteurs d'aujourd'hui
54 LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
Oui, cette « tourbe grossière », ce peuple « rude et sauvage », c’est son œuvre...
« Sortez du temple, poursuit trop lyriquement peut-être, mais justement, en somme, le grand historien évocateur. Vous y étiez pour le peuple, pour lui donner la lumière. Sortez, votre lampe est éteinte. Ceux qui bâtirent ces églises et vous les prêtèrent, vous les redemandent. Qui furent-ils? La France d'alors ; rendez-les à la France d’aujourd’hui (4)... »
Taine a plaidé de son mieux pour les maisons d'éducation ecclésiastiques, surtout pour les communautés féminines ; mais a-t-il prouvé que l’enseignement distribué aux enfants du peuple dans ces écoles — souvent gratuites, dit-l, — eût une valeur quelconque ?
Il n'a même pas songé à ce côté de la question. Et, d'autre part, s'il est vrai que les hôpitaux fussent pleins de religieuses, il oublie ou feint d’oublier ce qu'étaient ces hôpitaux avec leurs lits omnibus et leurs salles à tout usage. Et ce qu'il n’a pu dissimuler — du moins dans son volume sur l'Ancien régime, — c’est l'insolente fortune des ordres monastiques au milieu dela misère publique:
Mais je ne veux pas m'attarder à la réfutation trop facile d’une métaphore.
Le jour(6 août 1789) où le futur girondin Buzot prononça dans l’Assemblée constituante : « Je soutiens que les biens ecclésiastiques appartien-
(1} }Op=cit., Liv. II, ch: 5.