La race slave : statistique, démographie, antrophologie : revue, avec une carte en couleurs

LA RACE SLAVE

$ 24. DrrréreNcraTIon. — La différenciation primitive des tribus n’a laissé chez les Tchèques aucune trace sérieuse. Toutes les nuances se sont nivelées avec le temps et celles qui avaient rapport à l’aspect physique, au langage, au costume dans ces derniers temps, ont presque entièrement disparu. Depuis la seconde moitié du x1x° siècle, la civilisation moderne, l’école, le service militaire obligatoire et des facteurs analogues les ont de plus en plus unifiés. Ce nest qu’en Moravie qu'il y a encore un peu de variété; mais là aussi elle disparaitra.

On distingue en Bohême trois dialectes principaux : celui du sud-ouest, du centre et du nord-est. Mais ils n'offrent pas des traits accentués qui les fassent reconnaître au premier abord. En revanche, on rencontre par-ci par-là des îlots ethnographiques qui, au point de vue de la langue et du costume, offrent un intérêt particulier et se distinguent par une dénomination spéciale. Ainsi, il n’y a pas bien longtemps à l’ouest la région de Pilsen et à l’ouest celle de Litomysl avec le dialecte de l'Orlice, avaientune physionomie particulière.

De même au sud-est se distinguent les Blataki (de Blato, marais, lac, dans la région située entre Sobieslav et Trebon) et dans la région sud-ouest de la Sumava, les Chodes, la plus typique de toutes les tribus tchèques’, qui était

1. On trouvera quelques notes surles Chodes dans mon volume, Le Monde slave (2° éd., Paris, 1897, p. 200). Tr.

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