La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

L'ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 99

« ciat, lorgueil et les préjugés qui, depuis huit siècles, ont « tenu les Francais dans les fers (1). »

Le 16 janvier, les Annales patriotiques et littéraires confirment cette nouvelle par deux documents certains :

« Voici ce qu'on lit dans une gazette allemande de Francfort du 6 janvier :

« Nous tenons de très bonne part, et nous pouvons assurer que les Français n’entreront point en Allemagne, que le parti de M. de Breteuil, qui veut deux Chambres à l'Assemblée nationale, triomphe, et qu'on procédera bientôt à aecommoder les affaires de France. Presque toutes les puissances sont d'accord sur ce système, et tous les honnêtes gens de la France le favorisent. ,. »

Une autre gazette de la même ville, ajoute sous l’article de Coblentz : « M. de Sainte-Croix, nouveau ministre, a mangé la semaine dernière à la Cour. On ditqu'il est partisan zélé du système de M. de Breteuil qui veut introduire en France les deux Chambres comme en Angleterre. Le roi, la reine etle ministre Delessart sont du même avis, et M. de Sainte-Croix est chargé de uégocier auprès des princes pour leur faire approuver ce orojet, qui portera le dernier coup au parti des amis de ki Constitution et des autres clubs de cette espèce. Les prunces y gagneront beaucoup, car quand ce système sera une fois établi, il sera aisé d'étendre la puissance du roi, dans l’espace de quelques années, et de rétablir enfin l'ancien régime (2)... »

(1) Arch. Parl., 4res,, t. 37, p. 418,

(2) Annales patriotiques et littéraires de la France., journal libre, par M. Mercier et par M. Carra, n° XVI, du lundi 16 janvier 1792. — Buchez et Roux donnent de cet article une citation tronquée.