La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815

334 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES

témoigné le désir de suivre l'exemple de leurs ancêtres qui avaient contribué à la splendeur du trône et au bien de l'Etat, 98 février 1809 », et à deux Rochechouart (mêmes motifs).

YIL

Projet de reconstituer la noblesse, 18 juillet 1816 (suite au Mémorial de Saint-Hélène ou. observations critiques, pour servir de supplément et de correctif à cet ouvrage, Paris, 1824, p. 221 à 229) :

« J'avais dans mon portefeuille un projet qui m’eüt rallié « beaucoup de monde et qui, après tout, n’était que juste. .Tout « descendant d’ancien maréchal ou ministre, eût été apte à se « faire déclarer due, en présentant la dotation requise. Tout « fils de général eût pu se faire reconnaître comte... Le secret « du législateur doit être de savoir tirer parti même des travers « de ceux qu'il prétend régir. » T. V, p. 38.

« Voici ce projet avec tousles développements nécessaires et tel que Napoléon l'a dicté, lorsqu'il a réfuté le manuscrit de Saint-Hélène où l’on prend son nom et dans lequel on lui fait dire qu’il énstitua une caste intermédiaire ; démocratique parce qu’on y entrait à toute heure et de partout; monarchique, parce qu'elle ne pouvait mourir.

« L'institution d’une noblesse nationale, répond Napoléon, n’est pas contraire à l'égalité ; elle est nécessaire au maintien de l'ordre social. Aucun ordre social ne peut être fondé sur la loi agraire : le principe de la propriété et de la transmission par contrat de vente, donations entre vifs ou acte testamentaire est un principe fondamental qui ne déroge pas à l'égalité. De ce principe dérive la convenance de transmettre de père en fils le souvenir des services rendus à l'État. La fortune peut quelque-