La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815
D LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES composition qui existerait entre les deux premiers ordres et de la communauté de leursintérèts (1). Une so-
(1)(a) «Les deux ordres supérieurssont.… composés d'individus qui ont les mêmes intérêts, comme grands propriétaires, comme privilégiés, et comme sortant tous aujourd’hui d’une même souche (l'ordre de la noblesse). Que lon réunisse ces deux ordres, que l’on en fasse un seul ordre, et de cette opération si simple, si naturelle, si conforme à la raison, il en naîlra, sans secousse, sans violence, sans blesser les prérogatives légitimes et les véritables intérêts des classes supérieures; il en résultera, dis-je, le bonheur de la nation... et une constitution solide, sage, et véritablement monarchique.
«... J'ai proposé... de réunir les deux ordres supérieurs en un seul ordre; d'y admettre comme représentans-nés de la pation, les Pairs laïques et ecclésiastiques, et le reste des prélats et de la noblesse, titrée ou non litrée, par élection, et de composer l’ordre inférieur des représentans du peuple élus librement; en un mot, j'ai proposé, à quelques nuances près, qui tiennent à nos préjugés, la même organisation qui à lieu, avec tant de succès dans les États généraux de la nation angloise...»
Considérations ‘intéressantes sur les affaires présentes, par M*** (Mignonnot, ancien commissaire des guerres). Londres et Paris, 1788.
(b) « I seroit peut-être utile de recourir à l'exemple de la législation angloise. «… la position des choses nous donne précisément ce qu’il nous faut, ne réformons point inutilement. En effet, la Constitution Monarchique, lelle que nous lPavons, doit être soutenue par deux Corps de forces égales. On trouve ces deux forces suflisantes dans les deux Corps que nous avons présentés ; d’abord