La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815
30 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES
seulement n’y doit pas être représenté (1); mais elle a peu de chances d’être acceptée, et Mgr de la Luzerne, évôque-duc de Langres, observe fort à propos qu'il faut opérer une division dans le clergé même, « la plupart des curés qui composeront au moins les trois quarts du clergé... appartenant naturellement à l'ordre du tiers ». Noblesse et tiers, telles sont donc alors les deux masses inégales qui s'opposent aux yeux des publi-
(4) «il n’y a que deux Ordres dans l'État, la Noblesse et le Peuple, ou, sous une autre dénomination, les privilégiés et les non privilégiés ; donc, il ne doit y avoir que deux pouvoirs, que deux influences distinctes aux Assemblées nationales; donc, le clergé est mal fondé dans ses prétentions, 1° parce qu'il n’est point un Ordre, mais un Corps dans l’État; 2 parce que si on lui accordoit une voix comme Corps de l’État on ne pourroit refuser la même faveur aux autres Corps, ce qui seroit très impolitique ; 3° parce que ne comparoissant aux Assemblées Nationales que pour la défense de ses privilèges temporels, qui sont les mêmes.que ceux de la Noblesse, il seroit absurde de l’en séparer...
(€... I n’est done que deux Ordres dans l'Etat, il n’est donc que deux intérêts ; il ne doit y avoir que deux Chambres...
Solution du problème des Trois Ordres, correspondance de l'abbé de Saint-S*** el de l’évêque de P## 1789.
Dans le même sens : Chacun son mot, ou Idées sur l'ordre du clergé. À Rome, 1789.