La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815
60 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES moins accessible à l'intrigue qu'une assemblée unique ; peut-être même la corruption s’exercerait-elle plus facilement et plus efficacement sur une moindre et suffisante minorité (1). Enfin ou cette Chambre n'aurait aucune autorité, ou l'effet de sa puissance serait de paralyser l’action du plus grand nombre (2).
or cent un suffrages pourront l'emporter sur six cent quatrevingt-dix-neuf. Si le Sénat n’a pas le veto mais seulement «un ordre de revision » sur les représentants, quelle sera son utilité puisque les représentants seront toujours certains de vaincre les sénateurs ?
Thouret, 5 sept.
(4) «€... I faut encore se prémunir (dans la Chambre haute) contre les mêmes dangers qui peuvent attaquer le Corps législatif. On peut le corrompre; la séduction se modifie à l'infini ; elle s'étend depuis l’adulation jusqu'à la séduction pécuniaire, et le gouvernement n'aura que cent un suffrages à gagner. »
Thouret, 5 sept.
(2) (a) « Je pense qu’une seule Assemblée nationale, souvent renouvelée, aura une forme plus imposante que la seconde Chambre d'Angleterre, où ce qu’on appelle la Chambre haute est nulle dans les affaires publiques. »
M5 de Custine, 7 sept.
(b) « Nous sommes à peu près dans la même situation où nous étions avant la convocation de l’Assemblée, et à peine avonsnous débrouillé le chaos immense des différens changements que nous devons opérer, Vous éliez convaincus... à l'époque