La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815
L'ACTE DU 1% ocroBre 1789 11 « thème que prononcent les esprits ardents, el ïls le « prononcent au nom de la liberté ! » (Mallet du Pan.)
Parmi les membres de la droite il en était beaucoup qui, persuadés que la division du pouvoir législatif permettraitseule au gouvernement révolutionnaire de poursuivre son œuvre, tant étaient grandes leur foi en Montesquieu et leur admiration pour la Constitution anglaise, avaient espéré, par un vote contraire, précipiter les calamités, et par là une réaction salutaire. La petite noblesse, d'autre part, n’osait point espérer pénétrer dans le Sénat et redoutait d’être rejetée dans la bourgeoisie, selon le sort des chevaliers anglais. Et les uns et les autres s'accordaient à décréter l’unité de l’Assemblée, afin de ne point voir élever, aux dépens de leur ordre, « des traîtres et des défectionnaires », Lameth, Virieux, Beauharnaiïs, la Rochefoucauld, Montmorency, — désignés par leur libéralisme pour entrer dans le Sénat.
Dans le tiers des négociations avaient été engagées entre les partisans de Barnave et Mounier chef ou «parti de la Constition anglaise ». Les premiers auraient consenti à la création d’une Chambre haute si le second leur avait accordé qu'elle n'aurait qu'un veto suspensif, et que le Roi, ne disposant comme elle que d’un droit d'opposition temporaire, ne pourrait dissoudre PAssemblée. Mounier refusa de céder sur ces trois points. La vérité ne Jui appartenant pas, il ne pouvait, répon-