La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815
04 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES
lation des villes n'échappe à leur tyrannie qu'en s'alliant à la royauté affaiblie contre Fennemi commun. En troisième lieu, la classe supérieure des barons anglais se dédouble : les fiefs des chevaliers se morcèlent dès le xu° siècle. Une même condition les confond au xine avec les propriétaires libres non nobles, non pas par lelfet de la déchéance des premiers, ni de la suprématie des seconds, mais par suite d’un lent nivellement, En quatrième lieu, un Parlement s'organise en Angleterre, assez semblable, à l'origine, à la Curia regis des premiers capéliens puis à n05 États généraux, mais qui évolue bientôt dans un sens tout différent. Les grands vassaux laïques et ecclésiastiques siègent dans le Magnum concilium du roi. Voilà donc deux ordres confondus et associés au gouvernement, tandis qu’en France ils restent séparés et décentralisent, usurpent des fonctions de souveraineté. Puis, peu à peu, de 1254 à 1295, cet embryon de Parlement où lon ne peut discerner encore qu'une Chambre des lords devient une sorte d’assemblée nationale : toutes les classes s'y rapprochent, au lieu que dans là monarchie francaise les ordres expressément, séparément, égoïstement convoqués par le roi dans les États, Cne se connaissent pas, ne se comprennent pas..…., ne Se comprendont jamais. » Aux chefs de la féodalité viennent se joindre en effet irrégulièrement, bhumblement d'abord, des chevaliers, des procureurs du clergé paroissial, des bourgeois enfin, représentants des com-