La représentation des aristocraties dans les chambres hautes en France : 1789-1815, стр. 60

90 LA REPRÉSENTATION DES ARISTOCRATIES

tion des députés du tiers et d’une quinzaine de curés en Assemblée nationale (17 juin 1789).

En se réunissant le 22 juin, dans l’église Saint-Louis à cette assemblée, la majorité du clergé semblait consacrer l'échec définitif des adversaires de Punité. Mais peut-être le roi aurait-il pu ramener encore à soi une partie de la majorité qui avait voté ce décret, ce décret « qui était la Révolution même (1) » ? Du moins, était-ce l'espoir de Necker, quand il concut le projet d’une séance royale où Louis XVI se prononcerait « sur des réformes nécessaires ». Dans le discours qu'il lui soumit «le monarque, dit-il, écartoit avee vigueur les idées naissantes, sur la constitution de ses États en une seule assemblée, et il déclaroit d’une manière positive qu'il refuseroit son assentiment à toute espèce d'organisation qui ne seroit pas composée «4 moins de deux Chambres.

« On sentit fort bien dans le Conseil que par cel énoneiation le roi faisait un pas vers une constitution semblable à la constitution d'Angleterre; mais on commencoit à découvrir le mérite et le prix d’une termi-

droit d'exercer ses fonctions séparément de la présente Assom-

blée. » Arrêté national du 47 juin à Midi, Paris, 1789.

(1) Mounier.