La Serbie agricole et sa démocratie
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avec ce que nous trouvâmes jusque-là. » Avec extension de la culture des champs, qui avait été presque complètement abandonnée pendant le résime de l'oppression, renaît le commerce des céréales. Bientôt une quantité de blé traverse la frontière. Ce produit, les porcs et quelques autres articles représentent toute l'exportation de [a Serbie.
Dans la plaine du nord-ouest, exposée aux inondations, des chaussées furent élevées : on creusa des canaux pour l'écoulement des eaux et l’on obtint ainsi quelques milliers d'hectares de meilleure terre. En 1835, sur invitation du prince Miloche, le géologue connu de l'époque, le baron de Haerder, vint en Serbie pour étudier la structure géologique du sol et la possibilité de mise en valeur de sa richesse minière. Les premiers recensements de la population et les premières statistiques datent de cette époque.
Dès 1833, les Serbes établis sur les terres des dahis, devinrent propriétaires de ces terres. Ainsi, cette question, si importante pour la structure sociale de la Serbie et son futur développement, fut heureusement et radicalement résolue au commencement même de la renaissance du pays.
Quand la Serbie fut agrandie, après le Congrès de Berlin, on racheta aux émigrants turcs les terres ou les droits qu'ils avaient sur celles-ci. Cette opération fut réglée par la loi du 3 février 1880. Les terres pour lesquelles les possesseurs étaient obligés de donner aux agas, autrefois aux dahis, une redevance annuelle en produits du sol ou en argent, restaient la propriété des possesseurs, si la possession datait d’un an au moins avant la loi. L'indemnité