La Serbie
) émet En dc
Dimanche, 9 Décembre 1917 - No 49
. tin qu'il s’est procuré imprimé.ou qu’il remplit lui-même, retourne devant la commis-
sion pour prouver son identité et remet entre les mains du président de la commission l'enveloppe avec le bulletin, que le président met dans l’urne. Si l'électeur, à la suite d'une défaillance corporelle, n’est pas en mêésure de remettre son bulletin dans l'enveloppe, il peut se faire assister par quelqu'un. Les enveloppes doivent être en papier opaque, uniormes dans tout le pays et timbrées par l'autorité.
La nouvelle loi électorale n'exige pas l'acquisition du droit de vote par le domicile politique. Dans ce sens, cette loi s’est inspirée de la loi électorale suisse et non pas de celles de la France, du Danemark ou de l'Autriche qui exigent un séjour de six mois dans une localité pour l'acquisition du droit de vote. Cette clause est favorable surtout aux ouvriers qui changent souvent
leur domicile. Cette Joi n’impose pas l’obli-
gation de voter; ses rédacteurs ont adopté le point de vue, démontré par l'expérience, que les mesures obligatoires dans l'exercice des droits politiques ne donnent pas de
bons résultats. k Ce que nous venons de dire concerne le
contenu même de la loi. Nous mentionnerons quelques statistiques en rapport avec la loi électorale. Les Croates et les Serbes représentent le 87 ©/, de la population totale de la Croatie-Slavonie, les autres nationalités (Tcheco-Siovaques 2 ‘/,, Allemands 5°/,, Magyars 4!/, et les autres 2 0/,) ne représentent nulle part une masse compacte, de sorte que toutes les circonscriptions électorales sont entre les mains des Croates et des Serbes, sauf Fiume (2 circonscriptions) qui renonce à son droit d’être représenté au Sabor croate. Les circonscriptions électorales sont réparties comme suit: les Croates ontla majorité absolue dans les 77 circonscriptions, les Serbes dans 30, et dans les autres 13, aucune nationalité ne dispose d’une majorité absolue. Selon les listes électorales de 1913-1914, il y avait en Croatie 208,411 électeurs. Ce nombre n’est que de 200,000 environ aujourd’hui à la suite de l’état de guerre. D'après le recensement de 1910. il y avait en Croatie 577,461 hommes ayant 24 ans accomplis. Si l’on prend le 0,85 !/; comme accroissement annuel, alors le nombre d'nommes-ayant 24 ans ans accomplis serait aujourd'hui de 609,788. Déduisons Îles pertes pendant la guerre, alors le nombre d’électeuts doit être de 500,000 environ, ce qui veut dire que le nombre d’électeurs a augmenté par cette nouvelle loi de 150 !/,.
Le mérite de cette nouvelle loi appartient en premier lieu à la coalition croateserbe. Elle a consacré pendant la guerre toute son activité aux affaires intérieures. Les principaux résultats de son travail sont: cette nouvelle loi électorale avecson suffrage universel, la création de la Faculté de Médecine à l’Université de Zagreb (Agram) et l’ouverture du Polytechnicum. L’activité politique au sens propre du mot n’a pas pu être déployée à cause de la guerre.
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LETTRES DE RUSSIE
VII
En dépit des grandes différences qui se manifestent quant à la valeur des personnalités saillantes, toùtes les révolutions se ressemblent au point de vue de leur développement général, c’est-à-dire, au point de vue de la psychologie des foules. Les foules renversent d’abord l’ancien régime, puis les divergences idéologiques surgissent et amènent une scission des forces révolutionnaires qui va s’approfondissant jusqu'à ce que la lutte entre les partis révolutionnaires s’envenime au point de devenir bien plus acharnée que ne l'était celle contre l’ancien régime. Le gouvernement révolutionnaire tourne au radicalisme et, de là, au terrorisme effréné de l'extrême gauche où la volonté du peuple se voit réduite à l’absurde, à un système de violence décrétée, dénuée de toute apparence de légalité. C'est ainsi que sous la grande Révolution française le pouvoir passa du roi à l’Assemblée Nationale, de celle-ci à la Convention, puis de la droite conventionnelle à la Gironde, de celle-ci aux jacobins, ensuite de la droite Jacobine, de Danton et de Desmoulins à la gauche de cette gauche, à Robespierre, et, enfin, Robespierre est renversé par le Directoire qui est le commencement de la Réaction.
Ce procès des renversements successifs, de droite à gauche, se poursuit en Russie beaucoup plus rapidement. Le point culminant en est atteint par le gouvernement maximaliste-scandaliste, présidé par Oulianow-Lénine et Bronstein-Trotsky, « commissaires du peuple », et appuyé par le Comité du Soviet avec ses sections pour l’armée et les affaires étrangères,
Le. Comité révolutionnaire du Soviet a, si l'on regarde de pius près, une histoire qui date d’une cinquantaine d'années, depuis l'attentat de Karakozow contre Alexandre I, en 1866. Ce Comité révolutionnaire a toujours entravé la politique extérieure et travaillé à l’affaiblissement de la force militaire de la Russie. Il est malaisé de percer à jour l’histoire de ce Comité, étant donné son caractère clandestin. Les fonctionnaires du régime tsariste ont exercé ouvertement des violénces, tandis que le Comité révolutionnaire nous a donné le spectacle d’incendies de villes entières, de pillages de banques, de guet-apens, souvent avec une cruauté inconcevable — mais toujours dans le plus grand secret. Le révolutionnaire émigré Ivan Golovine,raconte dans son livre intitulé « Le nihilisme russe », comment de jolies femmes invitaient des fonctionnaires de la police à des rendez-vous, où les révolutionnaires embusqués assaillaient les: malheureux et leur coupaient le nez, la langue, les mains. Ce fut cette curieuse manière de lutter pour la liberté qui dicta à Emilio Castelar, le célèbre défenseur de la liberté du. peuple espagnol, les dures paroles que relate son journal «Epoca», à savoir que le terrorisme des révolutionnaires russes n'était point une lutte pour l’affranchissement du peuple russe, mais plutôt une folie utopiste.
Déjà dans les premières années du règne d'Alexandre Il, l’idée révolutionnaire russe avait trois courants représentés par trois personnalités remarquables : Michel Bakou-
LA SERBIE
nine, le fondateur de l’anarchisme russe et dont Lénine est la caricature vivante Alexandre Herzen, le propagandiste intellectuel de l'idée social-révolutionnaire représenté aujourd’hui par Kerensky — et l'étudiant Karakazow, le moins connu de trois, qui a commencé Ja série d’attentats terroristes. Apparemment ces messieurs de la section militaire du Soviet suivent ce dernier courant en encourageant les soldats à massacrer, à défaut de monstres tsaristes, ceux parmi les officiers à qui la défense de la Patrie russe est encore chère. Karakazow commit son attentat sous l'influence de l « Organisation de la Révolution européenne » de Moscou fondée par le précepteur Khondiakow et l'étudiant Ichoutine dans le but de «tuer tous les monarques et d’exterminer les gouvernements en général ».
L'élite intellectuelle du Comité révolutionnaire, c'étaient Herzen et Bakounine. Jusqu'à la mort de ces derniers on remarque la tendance du Comité de révolutionner l'Europe tout entière. Golovine, dans le livre sus-mentionné, raconte que Flocon, collaborateur de la « Réforme » ultra-radicale, devenu ministre, disait: « S'il y avait en France trois cents hommes comme Bakounine, aucun homme d'Etat ne pourrait gouverner le pays. » Ce même Flocon donna à Bakounine un passeport français et trois mille francs afin qu'il s’en allât révolutionner. l’Allemagne. Bakounine accepta l'argent, souleva la révolution à Dresde, fut emprisonné par les Prussiens, puis extradé en Autriche, laquelle, après l’avoir détenu à Olmütz, le livra, à son tour, à la Russie sans que celle-ci le lui eût demandé.
Le tsar Nicolas I déclara ne pas vouloir le faire pendre et l’envoya en Sibérie sous la surveillance de son parent le comte Mouraviow-Amoursky, célèbre par son esprit libéral et ses capacités administratives (Pierre Kropotkine fait son éloge dans ses mémoires). Là, Bakounine épousa une Polonaise qui lui apporta 20,000 roubles. Cependant il quitta la femme, mais non l’argent, paraît-il, car il eut les moyens d’effectuer le grand voyage à travers le Japon et l'Amérique jusqu'à Londres et Paris.
Bakounine a créé un fâcheux précédent pour les futurs révolutionnaires: il a accepté de l’argent d’une puissance pour aller en révolutionner une autre. Karl Marx qui, en général, n'y va pas par quatre chemins lorsqu'il s’agit de discréditer l’un quelconque de ses antagonistes (par exemple Prudhon) qualifia Bakounine dans la « Rheinische Zeitung » d'agent du gouvernement russe uniquement parce qu’il avait suscité une révolte à Dresde et n’avait pas été pendu par Nicolas Ier. Cette calomnie fut démentie. Cependant Karl Marx avait, sans s’en douter, rendu un grand service au gouvernement prussien car depuis lors ce fut presque un dogme que de taxer tout révolutionnaire essayant de révolutionner la Prusse, l’Allemagne ou l’Autriche-Hongrie, du nom d’agent du gouvernement russe, tandis que ceux qui travaillent à l’affaiblissement de la Russie passent pour de vrais révolutionnaires. :
Naturellement, Bakounine ne pouvait oublier cette odieuse tentative de diffamation. Dans toutes les assemblées socialistes où les deux adversaires se trouvaient en présence, Bakounine savait réduire Marx
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à la minorité, ce: dont le vaniteux Juif lui gardait toujours rancune. : Golovine raconte encore que le Comité révolutionnaire ayant énormément besoin d'argent, rançonnait des riches et fit même piller la Banque de Kherson, s’emparant ainsi de 1,060,000 roubles. On cherchait à justifier tout cela au nom du bonheur d’une humanité imaginaire. Et encore cet argent ne fut-il pas utilisé pour fonder des écoles, mais pour la mise en œuvre des attentats contre des gouverneurs et des généraux. Un exemple : l'attentat à Kharkov contre le général Kropotkine, parent du célèbre révolutionnaire, coûta à lui tout seul la bagatelle de douze mille roubles ! Il est clair que quelques rançonnements et pillages ne pouvaient suffire aux besoins continus et toujours croissants du Comité ; et la question s'impose: d'où provenaient les fonds ? Cette question s'impose d'autant plus qu’en lisant les biographies de certains révolutionnaires on ne peut s'empêcher de constater qu'ils avaient l'honneur singulièrement atrophié en ce qui concerne la provenance de l'argent dont ils se servaient pour accomplir leur « mission ». (A suivre). M. G. Les manifestations de l'Union yougoslave
La « Hrvalska Driava » écrit de Zagreb que l’événement joyeux du soixantième anniversaire du poète [vo Vojnovié ainsi que la triste nouvelle de la mort du député Krek ont offert aux Slovènes, aux Croates et aux Serbes l’occasion de manifester leur profonde unité intellectuelle et morale.
« Dans cette unité — écrit la « Drzava » — nous pouvons regarder l'avenir avec sérénité. Pour le moment il s’agit de tenir. Le premier essai a donné de brillants résultats: les élections municipales de Zagreb ont prouvé que la capitale croate est tout entière pour l’unité nationale, puisque tout le monde a voté contre le parti de Frank. Nous devons serrer nos rangs encore davantage dans le bonheur comme dans le malheur et dans la lutte pour l'unité. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons obtenir la victoire finale. Nous devons donc répéter infatigablement une seule et même chose : que les Croates, les Serbes et les Slovènes sont un même peuple. Cela doit être le dogme sacré de notre religion. »
Le président du parti slovène libéral de Styrie, Dr Kukuvec, a publié dans le « Slovenski Narod » du 17 octobre un article de fond où il dit entre autres:
« Pour nous Yougoslaves, il n’y a d'autre moyen de nous débarrasser de la pression allemande en Autriche et de la suprématie magyare en Hongrie que d'obtenir un Etat à nous. Après la conclusion de la paix mondiale, les relations entre les Etats seront établies pour très longtemps. C'est pourquoi nous ne devons pas rester à michemin, mais tout demander. Dans l’histoire, nombre d'exemples nous montrent que les peuples opprimés ont sagement agi lorsque, dans les plus grandes tourmentes, ls proclamaient irréductiblement la totalité ile leurs revendications. Nous devons faire plus que citer la déclaration du 30 mai. Toutle monde doit comprendre que toute autonomie culturale n’est qu’une ombre d’Etat et que seul l'Etat pourra nous permettre de devenir indépendants.
à se rappeler toujours « ceux qui sont dispersés dans les abîmes et les neiges du Montenegro et de l’Albanie », et à prier pour l’éternelle félicité de leurs âmes.
Il y a ensuite une revue passée par les généraux, un discours du colonel qui redit l’histoire épique de Stévan Sindjèlitch, puis des exercices de gymnastique exécutés avec une sûreté et une grâce extrêmes par des soldats. Enfin le repas rustique, servi sous l’auvent de feuillage et composé de plats serbes un peu surprenants pour le goût fran-
_çais, mais agréables, quoique très chargés en poivrons. Une dépêche du prince régent est lue, au dessert, et l’on porte des toasts aussi nombreux qu’enthousiastes. L’éloquence du capitaine Milan V. G.. ne tarit
pas; cet officier de forte corpulence et de haute taille, à la voix sonore,
au geste facilement affectueux, le meilleur garçon du monde et le plus liant, adore les cérémonies où sa place est marquée. Il faut le voir, toujours occupé des autres présentant celui-ci à celui-là, expliquant aux dames les mystères de la politique et le sens des coutumes serbes, racontant ses souvenirs de diplomate et ses aventures de guerrier, disant ses vingt-trois batailles, ses blessures, ses décorations, pêle-mêle avec ses impressions de Pariset de Constantinople, jamais fatigué d’improviser un discours, de faire un conte, de tourner un compliment, de danser la kolo nationale, On ne conçoit pas une fête serbe sans le capitaine V. G... °
Pendant le banquet, un soldat est venu réciter un poème, la tombe
de Sindjèlitch, qu'il a composé pour la circonstance, et qu’il récite avec
un art instinctif et des manières très nobles,
« Le temps a passé, mais l’on s’en souvient encore, de ce jour glorieux ! Les vieillards en parlent toujours. Alors, la petite Serbie regar-
dait vers son aurore et son avenir ! On se souvient du temps où Kara-
George se dirigait vers la cité de Siénitza, quand Sindjèlitch allait vers Nich, quand tous les Serbes, se rassemblant, l’épée en main, s’élancèrent vers le combat et la vengeance. \
«< Près de Nich, le voïvode arrive; il se retranche sur la colline de Kamenitza, attendant l'heure de combattre les Turcs. Les vagues de cavaliers couvrent le champ de bataille. s’approchent en tourbillonnant.
La terre tremble, les sabres étincellent, la foudre tonne... Stévan Sindjélitch ricanait avec ses camarades en criant: « Regardez mes faucons !… C’est la gloire! Vous verrez bientôt une montagne de cadavres : les corbeaux noirs boiront leur sang !.. > -
« Et la lutte terrible commence. La balle siffle, le sang ruisselle.
Les premières lignes tombent, maïs les Turcs féroces ont soif de meurtre et s’élancent. Sindjèlitch crie: « Courage, mes frères ! tenezvous bien, par Dieu, pour la liberté et l'honneur! La vie en esclavage n’est rien ! Il faut mourir ou vaincre. » Encore un moment mes faucons! N'épargnez pas la poudre ! Hourra !.. Hourra! ‘ « Et trois cents héros, descendants de Marko Kraljévitch, répondirent : « Houtra!.… Hourra!. » mais en vain! Sindjèlitch vit bien qu'il devait mourir. Il jeta un coup-d’œil vers le ciel, fit le signe de la eroix, prit son pistolet et dit: « Pardonnez-moi, mes faucons ! » Puis il descendit vers la poudrière.… | ï
« Les Turcs arrivaient déjà... Ils sautent dans la tranchée ; en grinçant des dents, comme des loups affamés, avides de chair et de sang. C'est le carnage...
« C'est la fin. L'explosion terrible projette tout dans les airs ; les ténèbres enveloppent le sol, et l’on entend des cris : « Allah!.. Allah !...»,
« Le silence règne... Le brouillard se dissipe lentement, et le soleil radieux brille sur le champ de bataille... Mais à la place de la tranchée, il n’y avait plus qu'un même tombeau pour les Serbes héroïques et les Turcs immondes.. »
Ainsi chante — car sa déclamation est un chant — le soldat-poète Dragomir Brzac, tandis que les chefs serbes l’écoutent sous le toit de feuillage. Ainsi nos trouvères, dans les festins guerriers, après batailles et tournois, devant les clercs et les dames, devant les chevaliers au simple cœur, disaient les hauts faits des paladins et leur mort pieuse. Ainsi Taillefer « qui moult bien cantoit » et qui, devant le duc, allait chantant : L
… De Charlemagne et de Roland Et d'Olivier et des vassaux Qui moururent à Roncevaux...
Cette poésie serbe, devinée ou plutôt sentie à travers la traduction naïve qu’on a remise à chaque invité, n’a-t-elle pas le mouvement, l'allure et presque la forme de notre chanson de Roland ? Ce n’est pas un exercice de littérature, l'œuvre académique, conçue dans la paix des bibliothèques, par un érudit amoureux ‘du passé; c'est un fragment d’une épopée nationale qui se compose, jour par jour, strophe par strophe, depuis Karageorge et Sindjèlitch. Chaque mot est riche de sève, rouge de sang ; chaque image a ses couleurs primitives ; chaque corde vibre, avec sa neuve et pleine sonorité ; rien n’est fané, rien n’est usé; l'émotion n’est pas rétrospective ; elle sort des douleurs et des gloires vivantes. Bruit des armes, hourras, choc des cavaliers, tonnerre des explosions, ce n’est pas, pour ceux qui sont assis à cette table, un écho des temps héroïques; c’est la musique terriblement connue et familière, d'hier et de demain. Et je songe à l’époque future où la grande guerre prendra la beauté de la légende, où, dans une autre fête, en Serbie, un autre poète chantera pour les arrières petits-fils des soldats martyrs, la suite de l'épopée, l’histoire du vieux roi qui fuit dans la neige avec son peuple, vers la mer libératrice, le salut apporté par les Français sur leurs vaisseaux et la résurrection de la Serbie...
(Revue des Deux-Mondes).
« Woodrow Wilson and the Worlid's Peace » par George D. HERRON. — New-York, 1917.
Nous tenons à signaler à nos lecteurs le livre remarquable du prof. Herron, qui vient à son heure, au moment où le président se résout à déclarer la guerre à l'Autriche-Hongrie. ,
«Appel des étudiants serbes aux universités neutres du monde entier. »
Dans le prochain numéro nous rendrons compte de cette intéres: sante brochure éditée par la société Vila.
oo Imprimerie L. Reggiani, rue du Diorama, 16, Genève.