La Serbie

Samedi 6 Avril 1918 — No 14

LA SERBIE

8 ÉD Ve que nt ce nee ee Ge Re a eo de

Les Polonais et l’Autriche-Hongrie

L'effondrement d'un pilier d'Etat autrichien

Un Polonais nous écril:

Jusqu'au début (de la guerre, de toutes les puissances qui s'étaient partagées la Pologne, seule l'Autriche avait réussi à amadouer l'opposition nalionale et à gangrener là résistance polonaise contre Les oppresseurs — si vigoureuse autre part

en la transformant en un patriotisme autrichien.

Por une caricature d'éducation soi-disant nationale de la Jeunesse galicienne, qui ne consistait que dans l'excitation de la haine polonaise contre la Russie, Vienne avait réussi À convaincre Jes Polonais « galiciens » qu'ils devaient envisager la lutte contre la Russie, même aux côtés de la Prusse, comme leur unique devoir national. Toutetois, ji serait faux d'identifier les représenr tants olficiels de la Galicie avec la population polonaise de ce pays. Et c’est surtout parmi es députés galiciens du Reichsrath — élus lors des fameuses élections de 1911, époque où le gouvernement autrichien pouvait encore jouer le rôle de «protecteur» de la nation polonaise (surbul en comparaison avec le {zarisme germanisé) +que l'on, lrouva des gens attirés flans ses lilets par le gouvernement aulrichien. En prolitant du râlelier gouvernemental, ils sont non seulement perdus pour Ja cause nationale polonaise, mais représentent le plus grand ‘danger pour celle-ci el la cause slave en général. Ge sont ces mêmes hommes qui, au commencement de la guerre, réunis en un eComilé National Suprême», ont formé les fameuses légions polonaises pour combeltre le {zarisme aux côtés de l'Autriche.

Ce serait injuste de condamner la jeunesse pour avoir pris les armes contre ec lzarisme qu'on lui avail toujours montré comme le plus grand ennemi de la Pologne, mais ces quelques députés, qui ont vendu les légions aux goursernements de Vienne et de Berlin, sont «oublement responsables du sang polonais versé pour la cause allemande et contre l'intérêt de. la Po-

logne. Cependant, la guerre a ouvert les yeux aux Polonais en leur prouvant que le trailament

de la question polonaise n'a été dans les mains (le l'Autriche qu'une manœuvre criminelle.

Un des défenseurs les plus andents de l'alliance austro-polonaise, le député Daszinski, a déclaré publiquement, le 28 mai 1917, à Cracovie, que «cette politique ne peut aujourd'hui, en Po logne, chercher des partisans que parmi les tous où les traîtres à la patrie». Le même député prouva au Reichsrath que le «protecteur» de la nalion polonaise, le gouvernement de Vienne, avait répondu au réveil de li couscieuce nalionale polonaise en Galicie par 30.000 pendaisons !

La meilleure preuve de la transformation spontance de l'opinion publique polonaise à l'égard de l'Autriche est donnée par l'histoire «le la légion austro-polonaise. Trois mois s'étaient à peine écoulés après la fameuse proclamation des deux empereurs — cette caricature d’une résurrection de Ja Pologne —— que la natiun-polonaise répondit par un «non» catégorique à la demande de recrutement pour la légion polonaise, Quant aux légionnaires déjà enrôlés, ils retusèrent de prêter le serment «de fraternité d'armes avec les armées austro-allemandes» ct furent internés en été 1917 dans ‘un camp tle prisonniers de guerre à la frontière polonaise, tandis que leur commandant, Pisuldski, et les oficiers supérieurs furent déportés dans la forteresse de Magdebourg. On envoya le reste iles

légionnaires provenant de la Galicie comme «landsturm» autrichien sur le front italien ei roumain.

C'est ainsi que la politique auirichienne fit liasco. |

D'autre part, les excès des maximalisles, surtout la dévastatlion des proprictés polonaises en Ukraine, excitèrent chez quelques magnals polo-

mais, en Galicie et même dans le royaume, la

peur d'une révolution sociale. Pour l'éviter, les hobereaux polonais, plaçant leurs intérêts personnels avant ceux de la nation polonaise, cherchèrent à s'appuyer sur une des deux puissances centrales. L’Autriche, en sa qualité de catholique, passa au premier range. Berlin, craignant que celle orientation austrophile pût troubler les ma-

chinations allemandes, se décida à discrédiler les Autrichiens une fois pour toutes aux yeux des Polonais et en même temps à créer une haine entre Polonais et Ukrainiens. Le comte Czernin, bien que ministre «autrichien», recut l'ordre de Berlin de céder le territoire de Cholm' aux Ukrainiens. Il obéit et Berlin atteignit son but; le {raité de Brest-Litowsk fut Ia tin de l’austrophilisme en Pologne. Il a provoqué dans la Pologne cidevant russe une tempête de manifestations el l'unification de tous les partis politiques jusqu'alors divergents. En Galicie, l'orage fut plus lourd encore: à Lwov (Lemberg) plus de cent mille citoyens Jurèrent au grand jour, sur les places publiques, une résistance à outrance contre la politique de l'Autriche. Le comte Wodzicki et M. Czerkas furent tués à cetie occasion par une patrouille militaire. A Gracovie, 47.000 citoyens lirent le même serment du fond de leur cœur el ce fut avec un grondement de tonnerre que se répercula à tous les éghos de l'antique place de cette ville le cri final du serment poussé par des milliers de poitrines. Tout le courant de la vie publique fut arrêté en signe de fpror testation, même les trains de chemins de fer d'Etat stoppèrent en plein champ pour douze heures. Rien ne put entrer en Galicie, rien à put en. sortir. Les Polonais donnèrent À l'empire d'Autriche et au monde entier la preuve qu'entre eux et l'Etat aulrichien out lien moral élait rompu.

En Posnanie, où le gouvernement allemand s'éverluait à caresser les Poïonais, alin de les exciter contre l'Autriche, vingt-trois jeunes gens passèrent devant des cours martiales instituées furent, em-

pour élouller ces démonstrations et prisonnés. Six jours après le traité de Brest-Litovsk,

la légion polonaise répondit vigoureusement à la trahison autrichienne, et l'on put lire à cette époque, dans les journaux polanais, la note _offitcielle suivante émanant du haut commandement austro-hongrois: «Le corps auxiliaire polonais, cantonné au guartier à Cznowilz, après avoir arrêté de force l'état-major, s'est mis en marche le 15 février au soir, avec l'inteniton de lraverser nos lignes dans la direction est et le gagner le territoire ukrinin, Les tentatives des parlementaires envoyés dans le bul de retenir les rebelles n'ayant oblenu aueun résultat, le corps auxiliaire ut enveloppé par les troupes austrohongroises el, après une courte bataille où il y eut des morls et des blessés iles deux côtés, les rebelles ont été désarmés. Le corps auxiliaire polonais a été dissout. Les rebelles ont été délérés avec toute la rigueur requise par devant le conseil de guerre, L'enquêle se poursuit. »

Suivant des nouvelles de Léopol, deux mille légionnaires réussirent, au cours de la bataille, à passer en territoire ukrainien.

Ainsi finit une formation volontaire polonaise

: qui avait pensé bien: faire el agir pour la cause

se liant avec l'Autriche.

On aurait pu s'attendre à ce qu'après ces imanifestations antiautrichiennes de la part de loute la nation polonaise, il ne se fût pas trouvé un, seul député polonais qui eût le courage lle soutenir le gouvernement autrichien. Même le «Club Polonais» au Reichsrath de Vienne cette clique de pseuflo-représentants de la population polonaise, élus-sous la pression du gouvernement autrichien, -— 5e vit forcé de déclarer une opposition absoolue contre le gouvernement de M. Seidler. Pour celui-ci la gituation ievenait critique: il s'agissait du budget et xe crédits militaires de-6 milliards. Si les Polonais votaient contre, la catastrophe était inévitable. Mais le gouvernement de Vienne savait bien que la majorité du «Club Polonais» n'était composée que de créatures dépendant du gouvernement. Quelques heures avant la session décisive du 7 mars, ces Messieurs furent appelés auprès de l'empereur qui leur expliqua la situation: Si le gouvernement n'oblenait pas le budget, la Chambre serait dissoute, Ces Messieurs comprirent que pour les députés tchèques, slovènes, etc. ete. la conséquence de cette mesure ne présenterait aucun danger: ayant loujours défendu la cause natio-

nationale en.

nale, ils seraient réélus immédiatement. Mais de ces Messieurs polonais, qui avaient formé les légions polonaises en sacriliant des milléers ‘de jeunes gens aux intérêts autrichiens et privés, de Ces messieurs qui soutiennent la rapace politique autrichienne en Galicie, pas un seul ne devait espérer devenir «député à la nouvelle Chambre, Les conséquences défavorables pour eux leur sautèrent aux yeux: au lieu d’une situation confortable et lucrative, le service militaire dans les tranchées sur la Piave serait le sort amer qui les attendait.

Le gouvernement autrichien savait bien à qui il adressait ces arguments: une heure après l'au-

dience chez l'empereur, un membre du Club Polonais, M, Adolphe Gross, avocat juif de

Cracovie et propriétaire d'une petite banque privée (opérant avec de gros gains grâce à la qualité de député «le M. Gross) présenta une motion selon laquelle le Club polonais devait s'abstenir de voter pour faciliter de cette manière la victoire du gouvernement, Par leur comédie «d'opposition platonique, ces messieurs du Club polonais qui n'étaient jusqu'alors qu'au travers de la cause nationale polonaise, se sont dressés comme un obstacle à la cause mondiale de la liberté.

Toutefois, celte miotion «juive» fut la dernière qu'eut à prendre le «Club polonais», qui depuis 50 äns était le parti le plus puissant du «eichsralf el Je plus dévoué au gouvernement autrichien: la solidarité étant obligatoire pour tous les membres du Club, une forte minorité qui s'opposait à cette politique honteuse, ne put rien changer dans le sort du budget, qui fut voté pour [4 miois. Mais tout de suite après la session, de parti socialiste et le parti national-démocrate quittent le Club polonais, l’émiettant de ce fait.

De ce club, groupement politique le plus nombreux du Reichsrath, il n'est resté qu'une quarantaine de députés qui, n'ayant plus le droil de 5e nommer «Club Polonais» el n'osant pas se rendre en Galicie de peur de l’indignation de ‘leurs électeurs, Yormeront probablement à Vienne dès maintenant, un parti juéléo-léodal pour l'exploitation de la Galicie.»

Ce sera le seul appui sûr: du gouvernement, ct encore aussi longtemps seulement que cette Chambre subsistera, Quant-aux partis allemands qui ont voté pour le budget, ils l'ont fait mom pas dans l'intérêt de l'Autriche, mais bien dans celui de l'Allemagne, — forts de l’idée que deu x empereurs pour la nation allemande, c'est vraiment un peu trop: un seul, celui de Berlin, suffirait ! |

EL ainsi la guerre laisse apercevoir la fin des dynasties qui n’eurent pas en vue les intérêts de leurs peuples, mais exclusivement ce qu’elles prenaient pour leurs intérêts personnels: à la catasl'ophe des Riomanof succédera celle «des Habsbourg. |

Les Grecs du roi Constantin et l'appétit bulgare

Le livre de Rizoff semble avoir réveillé les Grecs constantiniens de leur rêve bulgsaromane. Nous lisons en effet dans la «München-Augsburger ‘Abendzeitung» du 23 #évrier, un article pleurnicheur de M. Alexandre Zachariou, conseiller municipal d'Athènes et germanophile notoire, sur les prétentions bulgares révélées par Rizoff.

«La Grèce doit rétrocéder à la Bulgarie, écrit M. Rizoff, les territoires qu'elle lui a arrachés dans l’année 1913, d'une part parce que .la Grèce sera enrichie dans considérable

une mesure par les territoires lui revenant dans l’Epire et en Albanie et, d'autre part, parce que

Vénizelos étail, auparavant, d'accord avec cetle cession. »

A cela, M. Zachariou répond:

«Nous ne comprenons pas de quels territoires M. Rizoff parle, car il est tout à fait impossible qu'il ait en vue les territoires de Cavalla, Serres et Drama; premièrement parce qu'ils furent de tout temps des terriloires grecs (même dans le cas où on essayerail par des moyiens balkaniques connus de les dénalionaliser artificiellement) et deuxièmement parce que l’intégrité de ces terriloires, oc-

cupés provisoirement par les troupes germano-bulgares a été garantie officiellement au roi et au peuple grec aussi bien, par les Empires centraux que par la Bulgarie. En outre, il ne faut pas oublier que, précisément en vertu de cette garantie, le peuple grec, pour ne pas sortir de sa neutralité, qui, sans aucun doute, était d’une grande utilité pour la Bulgarie en particulier, ne s’opposa pas par les armes aux occupations ci-dessus mentionnées. »

«Nous savons que ni en 1913, ni à n'importe quel autre moment la Grèce n’a jamais annexé de territoires bulgares, elle les a moins encore arrachés à la Bulgarie, mais c’est au contraire la Bulgarie qui a, dans le courant de l’histoire arraché à plusieurs reprises des territoires à la Grèce et en possède encore plusieurs de nos jours, par exemple dans la Thrace et dans la Macédoine. Mais de tout cela, M. Rizoff ne souffle mot. : F Ë «Si donc M. Rizoff est sincère dans la pacification des Balkans, qu'il a décrite avec de si belles paroles &L qui es# cerlainement non moins ardemment souhailée par la Grèce que par lui-même, ce que nous voulons croire Sans autre, qu'il s'applique alors, pour ne pas provoquer de malentendus, à rester aussi fidèle que possible à ses beaux principes fondamentaux. Car autrement il pourrait s'établir un autre état de choses basé sur d’autres principes, où plutôt sur une pacification artificielle imposée par la force seule, qui engendrerail cerlainement de nouveaux dangers, malgré l'opinion de M. Rizoff: que les frontières des Etats balkaniques projelées par lui seront définies par un congrès international el que le grand principe humain des arbitrages internationaux s’imposera.

« En outre, ce serait pour la Grèce qui ta montré pendant celte guerre, non seulement verbalement mais aussi par des fails et par sa neutralité pleine de périls tet de sacrifices, qu’elle désirait sincèrement vivre en paix avec le monde entier en général et avec ses voisins en particulier, un arrachement de ses territoires et même des territoires dont l'intégrité lui a été garantie. Ce serait non seulement une très mauvaise récompense pour son attitude layale, mais cela équivaudrait avant toul à un mauvais traitement plein de danser: la Grèce ne mérite pas une telle injustice: ni la Bulgarie, ni ses ‘alliés, xe doivent la commettre. »

Ces larmes un peu tardives ne changeroni rien du tout à l'attitude bulgare. Et M. Zachariow et ses amis ne devraient pas se: montrer naifs et. feindre de né pas savoir quels territoires sont convoils par les Bulgares. Qu'il lise les commentaires de la presse bulgare, qui réclame aussi Salonique et surtout Salonique!

Le peuple grec dans sa majorité, a compris le danger el il saura défendre sa patrie autrement que par des larmes.

Le nouveau directeur du Journal de Genève

Mardi dernier, au dîner mensuel de la presse alliée, M. Edouard Chapuisat, le nouveau directeur du «Journal de Genève », à fait une déclaration qui ut vivement applaudie par toute l'assistance. Saluant les Tchéco-Slovaques et les Yougoslaves, « peuples sans patrie », commi il les nomma, M. Chapuisat déclara que le « Journal de Genève » appuïera toujours Veffort des peuples opprimés vers la liberté, et que lui, son directeur, ne se mettra jamais « entre deux chaises ».

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IL mourut le 18 août 1872 à l'arafeld, en Basse-Autriche, et fut inhumé à Vienne. Son peuple reconnaissant transporta, en 1879, ses débris morluaires à Zagreb où on lui éleva deux magnifiques monuments, l’un au centre de la ville, le second sur son tombeau.

Inspiré par la science classique, ayant puisé à la source limpide el intarissable de la poésie nationale, doué d'une puissante intelligence, Pesprit absorbé par Vétude des plus hautes questions éthiques, Préradovitch avait mis Aussi son âme dans ses vers. Elle s'y reflète dans toute sa grandeur-et dans ltoute sa splendeur. Sa poésie est l’image fidèle de son être: on y trouve les pensées les plus intimes qui animent son esprit, de même que ses sentiments, ses tendances, ses idéals. IL y chante son amour de la jeunesse. ses rêves tel espoirs déchus ; il célèbre sa patri?, dans laquelle il embrasse toutes les parties de la nalion yougoslave et &l raconte sa grandeur el ses. gloires passées -en glonifiant d’un même enthousrasme les héros de toutes les parties de la patrie yougoslave ; il console les opprimés el encourage les découragés: champäon indomptable de ja liberté et de l'unité de motre peuple entier, apôtre fervent de la fraternité slave, il prédit aux Yougoslaves et aux autres Slaves, malgré leurs constants malheurs, tn grand avenir; il descend dans les profondeurs, des mystères de Dieu et du monde en traitant avec audace et inbeiligence le problème de la mort el de la vie ‘et avec ‘lélitesse el chaleur celui de l'amour et de la douleur.

Préradoviteh était poète. humanisle et penseur. Il n'a pas donné beaucoup, mais ses poemes sont d’une pureté qui lui attirèrent l'affection de son peuple. Il est essentiellement poète lyrique, mais il nous à donné aussi de précieux poèmes épiques. : de Ë

Il était un exemple de ciloyen. d'époux et de père. IL donna une excellente éducalion à sa fille Militsa el à son fils Douchan. Son caractère élait d’une rare sincérité, noble, b: xt clément.

Mes me Dr Lyoubo PERKOVITCH.

(A suivre.)

Une manifestation italo-serbe

Une res sympathique manifestation a eu lieu le 28 mars, au Kursaal de Lausanne, La sociélé italienne Corale-Dramaticà Donizetli avail organisé, avec le concours de la société «es étudiants serbo-croales slovènes «Skerlitch» de Lausanne, une soirée italoserbe au profil des prisonniers serbes.

Indépendamment de ce but humanitaire, celte manifestation, avait une signilication politique. Cette soirée avail consacré en quelque sorte L'union et le rapprochement ilalo-yougoslave, Elle [ul honorée de la présence du ministre de Serbie à Berne, M. le Dr Slaveo Grouitch, du consul d'Italie à Lausanne, M. Tito Chiovenda, de M. ie consul du Portugal à Lausanne, de l'atlaché militaire (serbe à Berne, lieutenant-colonel Nenadovilch et de nombreux membres des colonies italienne et serbe.

Le ministre d'Italie à Berne, M. Paulueci, ayant été empêché de venir, a bien voulu. envoyer, par l'intermédiaire du Consulat d'Italie à Lausanne, la dépêche suivante: «Prière communiquer à la présidence de l'association «Skerlitch» le télégramme suivaut: «Regrelle sincèrement êlre empêché venir el assister Sympathique maniteslation à laquelle je souhaite de tout cœur meilleur succès, » en

La parlie artistique de la fête a fort bien réussie La Cena della Belfe», pièce tragique de San Benelli, traduite aussi ven serbe et jouée très souvent au Théâtre National de ‘Belgrade, surtout avec le concours de feu Roulsovitch, élève ilalien, à été très bien interprétée par un groupe d'amateurs parmi lesqueli se sont particulièrement distingués les deux protagonistes M. ke Allegri et M. Apolloni. Entre auires qui méritent d'être ‘menlionnés, nous citerons: Mmes Soldati et Balestricri, Miles Marioni! et Cerulti, et MM. Zaco eb Valaza. n

La fin de la soirée a élé marquée par une cérémonie intime. Le rideau a €té levé et les représentants ilaliens ct serbes étaient

montés sur l’estrade.

M. Oliveiti, professeur à l'Ecole supérieure commerciale, a salué M. Grouitch en des termes sympathiques. Après lui, M. le Consul d'Italie, au milieu du silence ému \le l'assemblée, a adressé à M. le Ministre de Serbie à Berne des paroles patriotiques, disant que l'Iialie et le peuple yougoslave doivent vivre en amitié, {et alliance étroite. M. Grouitch a remercié et affirmé sa conviction que la concorde italo-serbe portera infailliblement ses fruits. Déjà le proverbe national serbe, qui est inscrit dans les armoiries de la Serbie dit: «La concorde seule sauvera les Serbes.» Celte même concorde avec les Italiens est la garantie ide la victoire

finale sur lennemi commun. Celte belle manifestation aura certainement contribué au rapprochement des Italiens et des VougoSlaves qui est en train

de se faire de plus en plus ‘intime,

NOS MORTS. — MitaMichaïlovitch, député, membre influent du parti radical, est décédé à Nice après une courte maladie; Milivoyé Popovit ch, directeur du Ministère de l'instruction publique, est décédé à Belgrade; Dr Sima Avramovitch, ancien consul el inspecteur au Ministère du Commerce, est mort à Salonique: Tomo Voukomanovitch,. sous-lieutenant, décédé à Clarens (Suisse), après une longue maladie contractée sur le front, où il s'était distingué particulièrement; YovanYochka Yovanovitch, ancien maire de Pojarévalis. après avoir été maltraité d’une manière inconcevable par les Bulgares, trouva une morl tragique à Slarx Zagora. en Bulgarie, où il a été déporlé malgré son âge avancé; . Davide Simitch, député. est mort à Nice, après une

courte maladie. è