La Serbie

. de se disculper aux yeux

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- de Wekerlé au Parlement hongrois.

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[me Année. rs No 25

RÉDACTION et ADMINISTRATION &, rue du XXXI Décembre - Génève Téléphone 14.05

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Presque simultanément, les journaux eurent | à enregistrer la chute de Seidler et celle de Radoslavoff, la mise sur la sellette — par l'opposition — de Kuhlmann au Reichstag et

Cette coïncidence paraît fortuite, mais ne l'est qu'en apparence, car elle est due à l’ensemble des faits provenant tous d'une même cause : la prolongation imprévue de la guerre, dont les crises intérieures sont la conséquence.

L'Allemagne était partie pour une guerre « fraîche et joyeuse » qui devait finir en quelques semaines; l'Autriche, elle, n’entendait. faire qu'une ( promenade militaire » de quelques jours, et la Bulgarie comptait, elle aussi, sur une guerre de courte durée, aux risques minimes, aux sacrifices limités et en proportion du gain qu'elle espérait réaliser. Mais des années s'écoulèrent sans que l'on püt entrevoir. la fin de la lutte: au contraire, chaque jour qui passait rendait plus difficile la garde de ce que l'on venait de prendre par la force ou par ruse. de a

Aussi la situation des « vainqueurs » devientelle de plus en plus pénible, et le malaise se traduit-il par dés crises sporadiques qui éclatent de temps à autre.

Nous laissons pour le moment de côté les difficultés où se débattent les principaux coupables pour nous occuper un peu de celles de leurs complices.

La dernière crise ministérielle en Bulgarie accuse une tension d'esprit fort caractéristique pour ce pays et montre les nombreuses difficultés intérieures dans lesquelles il se débat. D'autre part, la discussion qui s'est élevée dans la presse turco-bulgare au sujet du partage des territoires conquis révèle des complications extérieures d'une exceptionnelle gravité.

Quelques échantillons de la presse bulgare à la veille de la démission de Radoslavoff nous montreront la situation exacte du pays lors de la dernière crise.

Le journal de Radoslavoff « Natodni Prava » menaça l'opposition en invitant le peuple bulgare «à se débarrasser des colporteurs de mauvaises nouvelles ». Chacun d’eux — prétendit ce journal — se trouve hors la loi. « Moins il y aura de traiîtres, mieux ça vaudra », concluait l'organe officieux bulgare. À cette menace, le « Preporetz », organe de Malinoff, riposta : « Le radicalisme de ce procédé plaira à tout le monde, mais pour qu'il n'y ait pas de méprise, il faut que le peuple sache bien distinguer les traîtres, condition primordiale, lorsqu'on remet le glaive entre ses mains ».

Voilà bien un langage qui sent le couteau et la bombe. Il a pourtant valu à son inspirateur le poste de Enda du Conseil. Sans insister davantage sur le ton élégant de cette conversation, nous voulons exprimer ici un doute, quant à la capacité des Bulgares de discerner dans leur sein les traîtres et de les punir en conséquence. Tous leurs hommes politiques s'étaient en effet solidarisés avec Radoslavoff et sa politique, c'est-à-dire avec celui qui créa une morale étatique sui generis suivant laquelle la trahison deviendrait vertu d'Etat. Grâce à de tels principes, la Bulgarie accumula les trahisons. ÊËn 1913, elle trahit la cause de la solidarité balkanique, en 1915, celle de la solidarité slave. Les politiciens bulgares tâchent à présent du peuple en se renvoyant mutuellement des épithètes et des qualificatifs auxquels tous, sans exception, auraient un droit presque égal. Ils espèrent ainsi échapper à la responsabilité d'avoir entrainé le peuple dans leur irréparable chute morale.

Les discussions actuelles avec les Turcs sont caractéristiques de l'état d'esprit dé ces deux alliés de l'Allemagne. Il est très curieux de voir les Turcs et les Bulgares se disputer la possession des territoires grecs et roumains. Il est vrai qu'il ne s’agit pas seulement de la Dobroudja et de la Macédoine grecque, mais aussi d'une portion de la vallée de la Maritza, dont la possession fut accordée aux Bulgares en 1915, à la veille de leur entrée en guerre, La Bulgarie se réclame des traités et des engapote pris entre les Etats alliés. Mais les

urcs répondent qu'ils n'accordent aucune valeur à ces engagements et demandent, à leur tour, certaines compensations de la Bulgarie, ‘

JOURNAL.

Rédacteur en chef :

ENTRE LES COMPLICES| La logique d

L'organe de Guechoff écrit à ce propos: «La question de la frontière turco-bulgare se trouve réglée par l'accord de 1915..Il faut croire que les accords passés entre les alliés représentent quelque chose de plus qu'un chiffon de papier, autrement les alliances elles-mêmes n'auraient aucune valeur. »

« Le Dnevnik » se plaint du rôle joué par l'Allemagne dans cette question. Îl rappelle que l'Allemagne se porta garante du traité passé en 1915. |

Le même journal s'en prend à la presse turque qui fait dépendre à l'avenir l'alliance avec.la Bulgarie des concessions que celle-ci ferait aux Turcs dans la vallée de la Maritza. Il met en demeure l'Allemagne de s'expliquer au sujet de la question soulevée par les Turcs. «& Il est indispensable pour nous, dit-il, d'être éclairés sur cette question pour savoir ce qui nous reste à faire du moment que nous sommes menacés par les Turcs. » ;

L'histoire qui a conduit à la deuxième guerre balkanique se répète. :

L'intransigeance des Turcs et des Bulgares peut facilement coriduire les alliés de l'Allemagne à un conflit armé. La Bulgarie n'aura alors que ce qu'elle mérite. Elle s'allia à la Turquie pour empêcher l'agrandissement de la Serbie. Elle a sacrifié à ce but les compensations qui lui furent offertes par l'Entente en 1915 comprenant, dans la Thrace, la ligne Enos-Midia, une grande partie de la Macedoine greco-serbe et la partie de la Dobroudja annexée à la Roumanie en 1913. En faisant ces concessions, alors, la Serbie et la Grèce sont allées jusqu'aux limites extrêmes où elles pouvaient atteindre sans compromettre leur avenir. Mais les Bulgares ont préféré à tout cela cet avantage négatif + empêclement de l'agrandissement de la Serbie. L'envie, la basse jalousie et une ambition démesurée poussèrent la Bulgarie à la trahison. La Serbie en fut la première victime. La Grèce en souffrit ensuite, Voici pourquoi il ne peut plus être question d'une entente ou d'un arrangement amiable entre la Bulgarie et les deux autres Etats balkaniques, du moins tant que la première ne

sera pas punie, et qu'elle n'aura pas expié ses.

crimes. Îl s’agit bien ici d’une question de morale internationale et de justice sociale. Nous entendons que la justice soit faite aussi bien envers les principaux coupables qu'envers leurs complices. M. D. M.

Un numéro bulgare des ,,Basler Nachrichten‘

La propagande bulgare en Suisse vient d’oktenir un succès incontestable. Jusqu'à ces derniers jours, c'était le « Bund» de Berne qui avait le privilège d'exprimer les opinions bulgares. Maintenant ce sont les ( Basler Nachrichten 3 qui servent de porte-voix aux propagandistes bulgares en Suisse. Nous avons en effet devant les yeux un supplément spécial des ( Basler Nachrichien » du 7 juillet, consacré tout entier à la vause bulgare et rédigé par les émissaires bulgares en Suisse ; il porte le titre innocent : (Les questions balkaniques®, mais il ne traite que des prétentions bulgares. Le premier article signé par un professeur Wolkoff est consacré à la question de la Dobroudja en général. Le second article parle de la Dobroudja du nord, de cette partie de la province danubienne

qui esi restée comme on le sait, dans le condominium de” l'Allemagne et de ses alliés. L'auteur de l'article est un cer-

tain Dr Markoff. Le troisième article est consacré au recueil publié récemment par les professeurs bulgares et contenant plusieurs articles sur la Dobreudja, dûs aux plumes des propagandistes bulgares les plus connus : Ichirkofÿ, Zlatarsky, Miletitch, Arnaoudof, Tchilingirof, etc. Le quairième article parle de la conscience nationale des Macédoniens ; il a pour auteur le Dr Markoff. Le cinquième article traite des & pays de Morava » comme les Bulgares ont baptisé la Serbie orientale. L'auteur de ce dernier article, un sieur A. Popof, s'efforce de prouver que la Serbie orientale est habitée par des Bulgares et que les habitants de celte partie du Royaume de Serbie ont tort de se considérer comme Serbes, puisqu'ils sont en réalité des Bulgares. Le sixième article a pour sujet la Macédoine grecque. L'auteur de cet article, Gueorguieff, cherche à prouver aux Grecs que la région de Serres, Drama et Cavalla est Le ( foyer » du bulgarisme ! Enfin le dernier article est consacré aux atrocités & incroyables » commises par les Roumains (féroces » sur les Bulgares « placides et innocents > ! ! à

Nous ne pouvons nous empêcher de féliciter notre confrère de Béle de ce renforcement de sa rédaction et nous ne doutons pas que les lecteurs des & Basler Nachrichten » sauront gré à la rédaction d'avoir accordé une si large hospitalité aux fameuses vérités des Bulgares !

à l’Université de

professeur

CE PE RO: ARTE

Nous avons parlé dans notre dernier numéro d'un nouveau danger qui menace la Serbie ocupée.

:Le public allemand d'Autriche adresse en elfet au gouvernement austro-hongrois la demande éflergique. d'exiorguer à la Serbie occupée: les derniers vivres qui lui restent. Ce que la population allemande affamée envisage comme une mesure plutôt provisoire, la & Neue Freie Presse », l'organe le plus perfide de la Monarchie, voudrait cependant voir érigé en un système économique perpéluel.

Dans un article de fond, publié le ler juillet, la « Neue Freie Presse», commentant les pourparlers économiques austro-allemands à Salzburg, a développé une théorie d’après laquelle la Serbie et la Roumanie seraient obligées de nourrir la Monarchie des Habsbourg.

En ce qui concerne la Roumanie, les avantages économiques accordés aux Puissances centiales par le traité de Bucarest ne suffisent pas à la feuille viennoise. La Roumanie doil comprendre la situation et se décider d'elle-même à entrer dans la communauté économique austroallemande. Sinon, on aura les moyens de la forcer. À peine signé, le traité de paix de Bucarest, par lequel la Roumanie s’est vue, à demi étranglée, va donc avoir le sort du traité

de Brest-Litowsk.

1

Belgrade

POLITIQUE HEBDOMADAIRE Paraissant tous les Samedis D: Lazare MARCOVITCH,

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enève, Samedi 13 Juillet 1918

Suisse... Gfr. — ga? un

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ABONNEMENT }

Autres pays: Or. »

es agresseurs affamés

Pour la Serbie, la « Neue Freie Presse » trouve la situation beaucoup plus favorable, du point de vue autrichien. La Serbie est un pays fertile, par conséquent elle est un élément de notre. politique alimentaire. La Serbie est

occupée. par notre armée, par conséquent nous

n'avons à lenir comple d'aucune autre considération que de notre intérêt, et celui-ci nous commande de prendre et de manger. C’est la logique du Dr Benedicte et de sa clique. Derrière cette logique veille une arrière-pensée politique : ratlacher plus solidement la Serbie occupée à la Monarchie.

Il est inutile de rappeler que ces procédés sont contraires aux stipulations expresses du Droit international qui interdit à l'occupant de transformer les bases politiques, économiques et sociales du pays occupé et qui n'autorise que les mesures ayant le caractère de précautions et de suretés militaires.

Cela n’empéchera pas Vienne et Budapest de suivre les conseils de la « Neue Freie Presse », parce que le ventre allemand n’a pas de loi. Seulement ces Messieurs doivent penser qu’un jour ou l'autre ils auront à rendre compte de leurs actes. Il y a une justice internationale qui veille et atlend son heure. On ne pourra pas impunément exlerminer tout un peuple. À bon entendeur, salut !

La Serbie et le peuple serbe

M. le Dr Yevlo Dédière, professeur à l'Université de Belgrade, a terminé ces derniers Jours, x l'Université de Fribourg, une série de conté-

rènees sur la--Serbie.-k'avaniage--de-ces-comfé--

rences, données dans une Université vraiment internationale. où de tous les coins du monfle, affluent les aüditeurs, sera de laire mieux connaître à l'étranger notre pays et notre peuple. Nous sommes en mesure de publier un extrait de ces conférences, ce qui offrira quelque initérêt pour nos lecteurs,

Le conférencier s'est tenu strictement dans les limites de la science en exposant objeclivement les faits positifs. Mais ses exposés sont si bien coordonnés que les : faits positifs font ressortir des choses d'un intérêt vital. Ainsi, par exemple, dans le chapitre sur la géologie de la Serbie, on, voil que les différents systèmes de miontagnes en Serbie el autour de la Serbie sent disposés de façon à laisser entre eux une plaine spacieuse traversée par la Morava et le Vardar et qui ‘oriente au sud la Serbie vers Ja mer Egée. et au nord vers l'Europe centrale. La Serbie afflue pour ainsi dire dans la plaine dé ces deux fleuves, el donne l'aspect d'un unité géographique, la plus expressive de la Péninsule des Balkans. De même que les fleuves de la Môrava et du Vardar représentent une unité ininterrompue, de même la Serbie, depuis l’embeuchure de da Morava jusqu'à la plaine de Salonique, représente une unité qui ne peut être ni partagée, ni rompue. Aucun autre pays des Balkans ne présente, à beaucoup près, une unité gécoraphique semblable à celle de la Serbie, diont le territoire n'est autre: chose que le bassin de ces deux fleuves. La Bulgarie, par exemple, est partagée par les Balkans en deux parties naturellement bien distinctes et ce n'est qu'au prix de grands eflorts que ces deux parties. de la Bulgarie sont maintenues en communication. La Grèce peut être considérée comme formant une ‘unité au point de vue des communications, cela, grâce seulement à ses côtes merveilleusement articulées. È : | 5 Mais ces mêmes conditions, qui font de la Serbie l'änité géographique la plus expressive des Balkans, rendent en même temps la situation géographique de la Serbie très spéciale, très délicate, et ‘presque dangereuse pour ne pas cire méltement défavorable. Cette plaine qui traverse Jes Balkans est le chemin Le plus court entre l'Europe centrale et le proche Orient. Elle ccnduit directement vers Suez et, dans la direction des fertiles plaines du Tigre et de l'Euphrate, au seuil des Indes, C'est pour cetle raison que lcutes les armées qui suivaient la voie de terre, prenaient ce chemin pour aller de l'Europe cen{rale vers Constantinople, les Saint-Lieux et la Méscpolamie. C'est aussi cette route que prenaient iGus les conquérants orientaux se dirigeant vers l'Eurcpe centrale, parce que ce chemin est le plus court et, qu'allant du nord au sud, il offre “loules facilités de passage. Ces raisons géograrphiques éclairent la question balkanique et Jui donnent son, importante. La péninsule des Balkans est la clef. de la question, d'Orient, et la Serbie est la clef de la question balkanique. C'est ainsi qu'on. peut expliquer le tragique sort du peuple serbe, scn lerrible passé, et quelle formidable tâche lui inecmbe par la situation géographique même de sc pays. On pourrait tirer bien des conclusions d'orûre politique de cette constatation purement scientifique,

Le conférencier a exposé ensuite, dans ses détails, l'évolution. qui conduisit à l'accroissement de Ja populalion, au développement de toute

-Ja -culture-matérielle-de a-Serbie-et-plus spécia-

lement‘ la façon dont se sont formés les villages el les villes, l'évolution de la forme des maisons, la manière dont on cultive la terre et élève le bétail. Comme la route militaire la plus importante de Constantinople, à Budapest et Vienne traversait la Serbie, celle-ci — aussi avancée et civilisée au Mcyen, Age que les autres pays de l’Europe, fut ravagée, dépeuplée et se couvrit de vastes forêts de hêtres el de chênes. Ces forêls servirent de meluges à tous les mécontents du régime turc ou autrichien; ce furent ces mécontents-là qui représentèrent lout ce qu'il y eut de plus indépendant dans tout le sud slave; ce sont eux qui ont icnmé la première société du peuple en Serbie, En se soulevant, au commencement du XIXme siècle, ils rejetèrent tous seuls le joug ture et obtinrent la liberté au prix de leurs propres efforts et de leurs propres victoires. A côté de leurs frères du Monténégro, partie du peuple serbe,tles Serbes de Serbie sent le seul peuple des Balkans qui, par ses propres moyens, a secoué le joug ture. Une fois en liberté, le peuple serbe de Serbie poursuivit son développement dans "un esprit plus déméccratique que les autres peuples des Balkans. La Serbie est le pays des plus larges libertés, le plus démocratique et le plus libéral de toute la partie de l'Europe orientale, La valeur de ces

libertés ‘est encore accrue par le fait qu’une attention spéciale est accordée au paysan et à l'ouvrier; c'est dans ces classes que sont

recrutés et formés l'armée et le Corps des officiers serbes. Le sentiment de lutter pour sa patrie, plus libre, plus avancée que celle de tous ses ennemis, denne au soldat serbe une force morale particulière et ce fait-1à amena toutes les victoires rempcriées par les Serbes.

Le dévelcppement du village serbe a ‘un passé intéressant, Si la -Serbie, au point de vue de l'industrie et. dt nombre des villes, n'est pas la plus fcrte pagmi les pays qui l'entourent, fa densité de sa’ population est supérieure à celle ce lous les pays balkaniques. Les villes sont peu nombreuses et la population urbaine n'est que 14,9 do du lotal de la population du Royaume dé Serbie, Cela prouve que le village serbe est fortement “développé et très prospère. Sa prospérité éclate aussi dans l'évolution de sa fcrme extérieure. Au lieu de villages avec des maisons Jelées ça et là au hasard comme au ccmmencement du XIXme siècle, (et comme le sent, encore de nos jours, les villages dans la plupart des autres pays des Balkans) nous voyons oujeurd'hu les villages serbes bien, groupés, ayant des formes très variables, à commencer par celle des villages slaves primitifs, en rond avec un espace vide au milieu, jusqu'à celle de la croix où de l'èloile ou celle de villages fongeant une route, Le village serbe, avec ses maisons hautes, bien. blanchies, au loit rouge, donne l'impression des villages de l'Europe wccidentale ou centrale, La plupart âes villages sont construits de cette façon dans la Serbie du nord, surtout au nord de la Mcrava occidentale, puis dans la plaine de la Mcrava et de la Morava méridionale, surtout à parti de Niche au nord, puis ‘dans le confluent de la Mlava et du Pek, dans la Choumadia, le Pédrinié el la Matchva. Le Progrès accompli dans ce dcmaine ne fut remarqué que vers le