La Serbie
LE MÉMOIRE
représentants de la Bosnie-Herzégovine
La censure austro-magyare avait interdit la PUB du mémoire présenté à Tisza, lors de son voyage à Sarajevo, par les représentants autorisés du peuple serbocroate de Bosnie-Herzégovine, Sur la protestation des députés slaves, on a levé l’interdjclion et le mémoire à été reproduit par la-presse yougoslave. Vcici sun texte complet : :
Très honoré Monsieur:
Après l'entente préalable nous prenons la liberté de vous remettre la déclaralion suivante : !
Avant la guerre nous avions au moins un ombre d'indépendance, et la petite part que l'on nous accordait dans d'adniinistration du pays, à commencé à rapprocher le peuple de l'Etat. F ÿ
La guerre est venue, Elle a été chez nous non seulement une lutte d'Elat contre Etat, mais une lutte horrible de l'Etat contre ses propres sujets. Tous les Serbes orthodoxes, qui forment la majorité relative de nos concitoyens, ont été en butte aux persécutions les plus terribles, Il semblait que tout Serbe orthodoxe élait considéré comme un criminel. Aux Serbes de la Monarchie fut d'avance déclaré la guerre par de terribles pogroms organisés sous la protection des autorités. Au début de la guerre plusieurs milliers de Serbes ont été arrêtés et jetés dans les prisons et les casemaites sans aucune enquête judiciaire où administrative et sans jugement. À la suite de mauvais et inhumains traitements, un nombre important de ces malheureux sont tombés malades et ont succombé à leurs souffrances. Dans chaque village, dans chaque bourg, on a pris un grand nombre d’otages; c’est là une insti tution qui n’est connue dans le droit a’aucun Etat civilisé de notre siècle. D’après cette institution, les citoyens sont arrêtés dans leur propre Etat et livrés aux soldats, à qui est conféré le droit de les mettre à mort dès que n'importe quoi semble menacer les intérêts de l’armée ou la sécurité des ponts et des chemins de fer, D’après cet état de choses les citoyens risquaient de payer de leur tête des actes commis par autrui, et qui étaient souvent
_ de fait d’une vengeance personnelle. Beaucoup d’entre eux ont été tués quoique innocents el beaucoup sans raison aucune.
Cela constitue une atteinte aux droits primordiaux de l’homme.
Ensuite sont venues iles poursuites pénales devant les tribunaux militaires et civils. Nous devons insister sur le fait que cette justice usait d’une sévérité exagérée non seulement quant à la peine mais aussi quant à la qualification du délit, On condamnait à mort dans des cas où la loi ne le prévoyait pas. Comme cas particulier et caractéristique, citons seulement ce fait: un député, professeur retraité, père de six enfants, a été privé de sa pension de retraite et condamné au Cachot — bien que jouissant de l’immunité parlementaire — pour les raisons suivantes: 1) Etre resté assis dans la séance du Sabor, pendant que le président remkérciait, au nom du roi, ceux qui l'avaient félicité de sa guérison:; 2) Pour n'être pas venu en tenue de crémonie à la séance de deuil à loccasïon de la mort du prince héritier.
En outre des persécutions judiciaires €t des jugements, beaucoup de nos Serbes ont été tués, brûlés où pendus sans instruction judiciaire, non seulement des hommes, mais aussi des femmes et des enfants. Ce sont surtout des bandes de toutes surtes d'individus salariés, créées par le général Potiorek, qui aidèrent l’armée régulière dans cette besogne. Notre peuple a sup-
6, de la part de ces éléments organisés et commandés, les souffrances les plus terribles. -
Malgré les différences confessionnelles, nous sommes les fils d’une même nation, nous sommes le sang d’un même Sang. L'idée de l’unité nationale des ‘Croates, Serbes et Slovènes a pénétré dans toutes les couches de la nation. Elle est devenue la foi et le dogme politique de notre être rational.
Pour cette raison, les souffrances et les peines que la partie serbe de notre nation unique a dû supporter, ont trouvé partout un écho dans le cœur et dans l'âme des Croates et des Slovènes.
Mais ce ne sont pas seulemient les Serbes qui tnt souffert à cause du gouvernement dé terreur au début de la guerre, et à cause de la dure oppression de l’absolutisme militaire jusqu’à aujourd’hui.
On nous a spoliés des droits que la Constitution. nous garantit à tous en , Bosnie. Le gouvernement a agi selon son bon plaisir, sans égards pour les désirs et Jes besoins du peuplé, Le peuple est ruiné chez nous par les énormes sacrifices el
les souffrances de la pe Les: cas de mort par la faim ont été des événements courants dans certaines régions de la Bosnie-Herzégovine, Cela.ne serait pas arrivé
si le peuple avait pu exercer par son Sabor son influence légitime sur l’adminisiration, Aucun peuple de la Monarchie na proportionnellement fourni autant aë sang et de victimes que le peuple martyrisé de la Boasnie-Herzégovine. En plus de ces sacrifices sanglants disproportionnés, on a imposé encore à notre peuple, privé de son droit, d'énormes sacrifices matériels, Aucune province de la Monarchie austro-hongroïise n’a eu des taux d'impôls aussi élevés, ni des réquisilions mili{aires aussi nembreuses el aux prix aussi bas que la Bosnie-Herzégovine, Nos propriétaires terriens sont privés des produits de leurs domaines et de leur bétail, moyennant un dédommagement minimal, de sorte que notre situation économique n’est pas seulement arrivée à une crise, mais à la veille d’une ruine désastreuse.
Notre représentation nationale est dissoute, l'autonomie départementale a été suspendue, L'autonomie et l'administration des églises et des écoles communicales serbo-orthodoxes, garanties par la loi, ont élé supprimées par voie d'ordonnance, La liberté de réunion est complètement aboïie, Il ne peut pas être question def la liberté de la presse. On ne permet même pas l'entrée en Bosnie-Herzégovine des journaux censurés par le procureur général de la Monarchie, La liberté de circuler, sans qu'il y ait d'opérations militaires dans le voisinage, est tellement limitée que le voyage le plus court dépend du bon plaisir de la police et de la fpermission des autorités militaires. Tout voyageur venant de la Monarchie en Bosnie a l'impression
encore aujourd’hui, d'arriver dans un 7S pays
étranger.
Les condamnés politiques, pour lesquels la loi prescrit un traitement particulier, végètent encore aujourd'hui dans la prison centrale à Zenica avec les condamnés de droit commun et les criminels, enfermés comme des animaux dans des cages de fer, recevant une nourrilure misérable et traités, jusque dans les plus infimes détails, avec une sévérité extraiordinaire. I y a longtemps déjà qu’une amnistie générale a été décrétée en Autriche, même pour ceux que les tribunaux ont déclaré coupables d'actes contre l'Etat pendant la guerre. En Hongrie il ny a pas eu en général des condamnations dans une telle mesure.
Dans toutes les contrées yougoslaves. les biens du peuple ont été détruits par les opérations de guerre, et les endommagés n’ont pas été indemnisés,
Notre Sabor a accepté le projet de loi sur l'introduction de la langue serbo-croate en Besnie-Herzégovine, la population de la Bosnie et de l' Herzégovine étant exclusivement de nationalité serbo-croate, Non seulement ce projet de loi n’a pas été soumis à la sanction, maës — bien qu'il ait reçu l’avant-sanction — la langue allemande se propage d'une façon extraordinaire par voie d'ordonnances et par la politique dans nüire administration, fandis qu'en même temps on chasse de l'administration l’alphabet cyrillique, qui nous est à tous cher et sacré. Ces méthodes sont dues aux têtes des cenfralistes, qui veulent atteindre leurs buts par l’unité de la langue “flemande,
Nous venons d'exposer d’une façon très brève la pénurie, les souffrances, les misères et les humiliations qu'a supportées le peuple en Bosnie-Herzégovine et qu'il supporte encore. Ce n’est qu'un pâle tableau de la situation réelle; seuls des cas particuliers, qui sont en nombre infini l'éclairciraient parfaitement. C’est alors seulement qu'on pourrait. comprendre la tragédie de notre vie entière. Le sort malHeureux nous à apporté des exécutions, des pendaisons, des incendies, des fueries et des morts de faim.» (Les troïs
dernières lignes ont été censurées dans
certains journaux yougoslaves.)
Connaissant cette situation et les lraitements qu'on nous inflige, tout ‘homme sensé et intelligent comprendra notre état d'esprit, nos sentiments douloureux et de dure souffrance.
Les conditions d’un autre état Hésoe
et d'une autre manière d'agir celles-ci :
1. Amnistie totale des condamnés pilitiques ;
2. Indemnité pour les dommages causés à tous les innocents qui ont souffert;
3. Ravitaillement assuré; |
4, Rétablissement de l’état constitutionnel par la convocation du Sabor dissous, avec des élections nouvelles tout à fait libres;
5. La direction du pays ne peut être confiée qu'aux - hommes qui jouissent de la confiance du Sabor. lat
C'est seulement quand cela sera réalisé qu’on pourra aborder la solution des autres questions par le Sabor.. Toute notre nation des Serbes, Croates et Slovènes a énormément souffert dans
la Monarchie pendant la guerre. Aujourd'hui encore la Dalmalie, la Slovènie, VIstrie, la Cranthie restent privées de leurs représentations provinciales, soumises À l'administration des fonctionnaires étrangens, Ce nest qu'en Croatie que la forme
_comistitutionneile est conservée, Maës là-bas
aussi on entend à chaque instant des menaces, avec l'épouvantail de l'Elat anticonstitutionnel et du commissariat, et les projets de loi votés à l’unanimité ne peu vent avoir un grand avenir, Cela éveille chez nous les sentiments qui ne peuvent être favorables à l'État, les sentiments qui grandiront dans l'ombre et dans des ténèbres de la liberté supprimée, *
‘Nés sentiments sont les mêmesqueceuxdetousnosfrères de même sans Croates, Serbes el Clovènmes, où quils se trouvent (souligné dans l'original). Nous, Serbes, Crantes et Slovènes nous ne sommes pas aujourd'hui égaux en droits avec la nation magyare, Nous ' sommes aujourd’hui des esclaves, seulement non emprisonnés, portant le titre mensonger de citoyens.
Tant que les conditions précitées. ne 56.
réalisent pas, tant que nous serons obligés de vivre dans cet esclavage politique et civique. nous ne sommes pas en état de donner une déclaration. Notre question nationale ne peut être résolue sans la nation; elle ne peut pas être résolue partiellement, mais en entier, et cela sur la base du droit de la libre disposition nationale {souligné dans l'original), Toute autre solution — entre autres la réunion projetée à la Hongrie, directement et sans l'assentiment du peuple — constituerait une violence qui entraînerait les pires conséquences pour la sécurité militaire et la paix extérieure. L'âme meurtrie de notre nation unique des Serbes, Croates et Slovènes, si nous sommes morcelés par la violence et l'injustice, prendra en martyr le chemin du combat pour y être brûlée et périr, ou pour obtenir son unité ll sa liberté. ; Sarajevo, 20 septembre 1918. i Risto H. Damjanovitch, Mato Bekavac, Pero Todorovitch, Gjuro Djamonja, Jovo Pechut, Gavro Gachitch, Gjorgje Pejanovitch, Dr. Fra Julijan Jelenitch, Fra Karlo Ikitch, Karlo Cankar, Dr. Ljubo Simitch, Gligorije M. Jeftanovitch, Voiis!av Sola, Dr. Joso Sunaritch, Pero Stokanowitch, Dr Jojkitch, Danilo Dimovitch, Fra Ljubo Galitch, Dr. Savo Ljubibratich, Dr. Cabrajitch, Dr. V. Andritch, Viekoslav Jelavitch} Stjepan Subachitch, Dr. Marko Alaupovitch!
Nouvelles de Serbie
30,000 civils victimes des Bulgares
La « Gazette de Lausanne » du 23 octobre publie le télégramme suivant du professeur Reïss : \
Salionique, 21 voctobre.
Je vous télégraphie d’Alexinatz. Plus nous avançons plus nous découvrons de crimes bulgares, Le nombre des victimes civiles dans les régions visitées par moi en VieilleSerbie, est d'environ trente mille.
Le nombre des victimes de loppression systématique est énorme, Les correspondances expédiées par l'entremise de la Croix-Rouge furent publiquement brüûlées et les destinataires de ces correspon-
dances punis, R.-A. REISS.
La politique en Autriche-Hongrie
L'action de la coalition serbo-croate
L'organe de la coalition, « Hrvatska Rijetch » de Zagreb, du 7 ociobre, publie un important article de tête dont nous citons Ce qui suit:
. « La coalition serbo-croate motivait la tactique qu'elle a suivie jusqu'à présent par la nécessité de conserver la force de la
nation et de l’augmenter si possible pour
le moment où se décidera définitivement et d’une façon certaine notre sort national, Mais la coalition précisait toujours qu’on ne doit pass laisser passer ce moment fatal, qu'à cette heure-là le peupi'e doit se montrer sans aucune réserve et consacrer toutes ses forces à la réalisation de l'idéal national de libération et d’unificañon, à la solution complète de sa question nationale. »
Dans la suite le journal mentionne la proposition de paix de VAutriche-Hongrie sn adopte comme base les 14 points de
ilson du 8 janvier 1917, 4 points du 12 février de cette année et finalement 5 points du 27 septembre de l’année courante, Et la « Hrvatska Rijetch » continue:
« Au moment où l’on offre la paix sür la base du principe de Wilson et où la possibilité n’est pas exclue d'arriver à des négociations d’une paix définitive qui décideraiït peut-être pour des siècles de notre sort national, il sera nécessaire de développer la pleine fonce nationale pour que notre question nationale ne soït pas résolue sans nous et peut-être contre nous. Le quatrième point du message de Wilson
Lundi 28 Octobre 1918 — Ne 40
du 12 février dit qu'il faut satislaire dans la plus large mesure possible toute aspiration nationale clairement exprimée, Il ne doit pas arriver qu’on dise que noïre nation n'a pas exposé clairement ses aspirations, qu’elle s’est désintéressée à l'heure fa plus falale de lhis'oire et que pour cela om n'a pas tenu compte d'elle.
L'heure c$t arrivée où le besoin de Fac tion nalionale ne peut être ajourné.
La force nationale a éfé conservée et augmentée pour pouvoir être employée et développée au moment décisif de l'histoire, Quand fous avons parié de ce moment. G:la n'a pas été une parole vide, mais une parole d’un sens profond. Autrement, si nous restions passifs dans ce môment-ci, si nous ne montrions pas lintérét qui correspond à la gravité de la situation, on pourrait prenare le point de vue des facteurs officiels pour noïre point de vue national et leur interprétaton dx principe de Wi'son pour notre interprétation. Les Magyars sont une nation privilégiée: le ministre des Affaires Etrangères est Magyar; l'offre de paix a été rédigée el pré Sentée d'accord avec les chefs de leurs partis politiques. et cependant ils n'ont pas confiance dans leurs facteurs officiels et demandent aujourd'hui à avoir leurs délégués au congrès de paix éventut]. Combien donc il est nécessaire que nos autres, élaissés, humiliés et opprimés, nous unissions nos cœurs, nous rassemblions nos forces et nous agissions de manière à faire triompher, dans la solution de notre problème national, le point de vue qui exprime Ja volonté indubitab'e et véritable de notre nation à trois noms, Ses aspjrations pour Pavenir, et de manière à résoudre le problème national dans tonte son intégrité, et non partiellement d’après les ‘intérêts étrangers. » ;
Cet article atteste que la coalition serbocroate, au pouvoir en Croatie, est sortie de sa réserve et qu'elle se met à la tête du mouvement national en Croatie-Slavonie. Le « Pester Lloyd » du 8 octobre annonce de Zagreb:
La coalition serbo-croate a publié aujourd’hui le communiqué suivant :
« La coalition serbo-croate considère comme nécessaire au moment actuel la création d’un Conseil Natonal et dans ce but a chargé cinq de ses membres d’entrer en pourparlers avec J°s autres partis. Ont été chüisis dans ce but les députés Dr. Lukinitch, vice-président du Parlement croate, Dr. Duchan Popovitch, Pribitchevitch, Dr. Ivan Ribar et Vetchesiav Wilder, » !
Déclarations des députés yougoslaves
Nous reproduisons d'après la « Nouvelle Presse Libre » les fragments des discours que les députés Doulibitch: el Benkovitch avaient prononcées eu Reichsrat à l'occasion de la discussion sur la déclaration du gouvernement.
« Plus que personne, termina Doulibitoh dans son discours, les Yougoslaves aspirent à la paix; mais äls dénient au comte Burian tout droit et toute qualité pour mener des négociations et ccnelure la paix au nom des Yougonlaves. Les Yougoslaves veulent être libres de fout gouvernement étranger, ils veulent avoir leur parlement ‘particulier, leur gouvernement national propre et leur Etat à eux, indépendant, souverain, national, » (Vifs applaudinsements chez les Yougoslaves). Puis Ja « Nouvelle Presse Libre» cite le cours de Benkovitch:
« Le député Benkovitch (Slovène) expose les plaintes contre l'oppression des Yougoslaves, Toutes les offres qu'on fait aujourd'hui aux Yougoslaves sont vaines. Le cri: «Rompons avec Gratz», qui était considéré naguère comme une ‘utopie, représente aujourd'hui un fait indéniable, Il n'existe plus de force au mondd qui puisse faire revenir les Slovènes dans la Diète de Gratz (Approbation chez les Vougoslaves), La victoire du principe de libre disposition, n'est pas duc à la clairvoyance du gouvernement, ni à la conversion du peuple alle mand, mais ‘uniquement aux événements sur les champs de bataille La question yougoslave ne sé décidera pas dans la salle des conférences des nationalités autrichienmes, mais où Congrès de la paix, où elle sera solutionnée en entier, » (Approbations chez les Yougoslaves).
LES EXÉNEMENTS DANS LES BALRANS
Grèce
La collaboration serbo-grecque
. On nous télégraphie d'Athènes, à là date du 18 octobre :
« Les milieux serbes expriment leur vive satisfaction pour la participation des forces grecques aux opérations des unités franco serbes, en vue de la délivrance du {lérritoire serbe envahi, participation qui r£serre encore plus par 16 sang commun£ ment versé les liens greco-serbes, Les mt mes milieux révèlent Je rôle important que les Grecs ont joué dans fla guerre mondiale, d’une part en renversant rex” rot Constantin pour avoir trahi la Serbie et pour empêcher la coopération de la Grèce avec l'Allemagne qui deviendrait alors maîtresse de tout l'Orient et d'autre part. en organisant après l'expulsion roi traître et en concentrant la iplus grande partie de leur armée, qui permit le clanchement de loffensive de septembre dont Je résultat fut si heureux. »i +
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