La Serbie

LA SERBIE

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La question des peuples en Hongrie

Longtemps la Hongrie paraissait un pays très fort au point de vue de cohésion intérieure, Les voix des opprimés n'étaient pas trop entendues de eè côté, La cause n'en était pas dans le contentement des opprimés, mais plutôt dans le fait que les prisons ont été herméliquement fermées. Aujourd'hui, sous la pression des Événements extérieurs, une force invisible se fait-sentir des prisons, et les Magyars, quoique faisant mine de ne rien apercevoir, voient avec angoisse que des nuages très sombres voilent l'avenir de leur Etat « millénaire national el magyar ».

La volonté impérieuse des peuples de la Hongrie, des Yougoslaves, Slovaques, Roumains et Ukrainiens exige leur Isépa“ation complète et absolue de la Hongrie et cela pour plusieurs causes sur lesquelles on ne transige pas. La Hongrie est un Etat où le peuple magyar ses arrogé tout le droit et toutes les jouissances, Nous serions injustes si nous disions que tout le peuple magyar détient le pouvoir, Le peuple magyar a ses élus: les comtes et les barons détiennent la richesse des terres, et les particuliers, les self-made-men, la richesse capitaliste. Les deux catégories tiennent en leurs mains les destinés tant des Magyars que des autres peuples. Its ont su voiler leur droit à la possession avec une idéalogie nationaliste si puissante que chaque Magyar qu'il soit riche où misérable, en esl imbu jusqu'à la moelle; aussi une fosse profonde sépare les Magyars des peuples non-magyars qui sont méprisés et haïs. Le verbe des nationalistes magyars est la -Le mot d'ordre des nationalistès magyars est la haine de tout ce qui n'est pas magyar, néfastes et calastrophales, Depuis 1900 un million et demi des citoyens hongrois onl émigré, Toutes les investigalions concernant les causes de l’émigration concordent dans la cônclusion que l'exode est causé par l’agglomération de la propriété funcière et le manque d'industrie,

Le seul remède à cette situation intenable est une révolution sociale, ‘qui donnerdit au prolétariat agrarien des terres labourables, Cette révolution exigerait trop de sang et les peuples non-magyärs n€ vient aucun intérêt à s’y mêler, La grande guerre qui faisait couler À flots leur sang pour des intérêts de maîtres.est.une whole par trop suffisante à un Etat dont ils n'ont cennu que l'exploitation el lhumiliation. Dans la mer de sang de leurs fils, les citayens de deuxième rang, le Serbe, le Croate, le Slovaque, le Roumain et l'Ukrainien se sont émerveillés pour vivre en homme, libre, Ils ne veulent pas que les maîtres magyars interdisent à leurs enfants de prononcer les prières en langues nationales, ils ne veulent pas que leurs enfants restent des brutes, faute d'écoles ou qu'ils dcivent fréquenter des écoles magyares qui les dénationalisent, Ils ne veulent pas talérer que leur petite misérable propriété sait expropriée au profit des coïons magyars «soutiens de l'Etat» et qu'ils saient obigés de s'expairier de la terre où ent vécu el reposent leurs ancêtres, Ils ne veulent plus supporter la morgue impertinente et le ton méprisant des Hbureaucrates magvars, Ils ne veulent être jugé sans comprendre le jugement et l'apprendre seulement quand on les dépossède au qu'on les mène à la potence. Enfin ces citoyens de deuxième rang savent aujourd'hui qu'on

peut vivre sur cette terre autrement qu'ils nent vécu sous l'oppression des mailres Magvars.

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Ce sont les causes qui déterminent fa résolution inébrantab'e des peuples de vivre dans leurs patrie à eux, où le gendarme magyar ne veillera pas à leur Sécurité.

Quicenque connail, même superficielle ment la Hongrie, doit éonvenir que le citoyen non-magyar de la Hongrie étail ainsi trailé. Les socialistes et les radicaux magyars,. avecrle prafesseur Oskar Jaszi en tête, l'affirment hautement, mais ils pri posent une autre solution, 15 promettent aux peuples que l& Hongrie nouvelle les rendra heureux, que la Hongrie nouvelle sera une Suisse d'Orient, Sans douter de la bonne foi de Jaszi & de ses adejiés, les peuples leur répsndent que loute*réconciliation est tardive, 1! n'y a aucune promesse, si sincère soit-elle, qui pourrait changer la résclution des peuples martvrs. Car ils connaissent la strueture de la Hongrie et les élements qui a soutiennent, Seul l'orage semblable à celui qui a dévasté la Russie, peut régénérer la Hongrie, Et les peuples de la Hongrie ne veulent pas se baigner dans les nouveaux carnages, d'autant moins qu'ils savent que Jeurs territoires respectifs seront purgés sans secousse des chevaliers-brigands féodaux avec l'appui de leurs .nationaux auxquels ils veulent 5e joindre. Les Yougoslaves de Balchka, Banat.Baranya, Medjumurje unis avec d’autres pays vougoslaves regardent avec confiance à leur Piément, la Serbie démocratique, avec laquel'e ils crganiseront promptement leur Etat. libre des traditions rourries d'un mande qui a vécu,

Dr Ljubomir POPOVITCH.

Les pourparlers bulgares avec l'Entente

Nous reproduisons, d'après la + Franklurter Zeitung » du 5 octobre, quelques extraits des rap-

russes sur les pourparlers rapports publiés par

ports diplomalique: bulgares avec l'Entante l'organe des. bolch£vicks, L ports font Lrès instruciils, parce qu'ils éinblissent péremptoirement que Le gouvernement Radslaveft avait le premier entamé des pourparlers en, vue d'une nouvelle trahison bulgare. Nos lecteurs se rappellent d'ailleurs que nous. avons déà parlé, en son temps, des manœuvres bulgares en Suisse, qui n'eurent pourtant pas de chance sous le régime Radoslavoff. Il reste à voir ce que fera M. Malinoff, qui semble plus souple et plus adroit. %e

Vers le milieu du mois de septembre 1917, écrivent les « Izvestia », il y eut à Thonon, une réunion du Comité bulgare en présence d'un dflégué français, dans laquelle furent fixées Les conditions politiques sous lesquelles KR Bulgarie pourrait êlre séparée des Etats centraux. Bientôt après, de nouveaux pourparlers eurent lieu en présence d'un diplomate anglais qui gardant l'incegnito, Hit la déclaration suivante:

- LEntente a décidé, avant de jeter les forces du Japon dans la balance, ce qui provoquerait des concessions ae la part de l'Entente envars celui-ci, de montrer encore une fois son éncli-

s zvestia-v Ces pape

nation pour la Bulgarie, dont toutes les ambitions nationales pourraient être accomplies pi qui serait, dilcon, même prête à ne pas insister sur l'éloignement de Ferdinand. IL lit comprendre que les Bulgares pouvaient même espérer l'union de la Dobroudja et mentionna même la possibilité que la ligne Midia-Rodosto pourrait être ‘obtenue par eux. Puis il parla d'une Macédoine autonome avec Salonique pour f£apitale. L'archidue Stephan répondit : qu'il aurait bien voulu voir un délégué russe, <car aepuis Ja révolution, les sympathies bulgares avaient augmenté et que sa participation étain absolument nécessaire. Alors celte phrase échappa à l'Anplais: «Il n'y a plus de Russie. » Celuici tâcha tout de suite d'expliquer en disani qu'en ce moment nous étions beaucoup OCCUPÉS avec mos affaires extérieures et que nous me pourrions pas prêter suffisamment d'attention À la politique internationale, Il ajouta que l'Angleterre agissait au nom de toute Entente.

Tes négociations continuèrent:sur la base des demandes: normales des territoires que le Co-

mité avait posé.

Lo plus remarquable est ensuite une dépêche du 9Jooctobre, qui dit: «Le chef des « larges socialistes» bulgares, Yanko Sarkisoff se trouvait justement à Berne, où ül était venu pour prendre part au congrès syndicaliste. Ici il fit envoyé par Malinolf, une visite à M. N. Victoroff, à qui il fit des communications sur 14 situation intérieure en Bulgarie. D'après ce qe dit Sarkysolf, c'est le Comité central pour Île ravitaillement qui est le centre de l'oppositiarg en. Bulgarie. Ce dernier a les pleins pouvoirs dans tous les domaines de la vie économique de la Bulgarie. Il a, dans toute la Bulgarie, 565 sous-comités et ses représentants jouissent, dans ditlérents ændroits, de ‘droits spéciaux et ton une grande influence. Dans ee conditions, le fait que cd comilé protesse des idées d'2pposition et d'une grando importance. En même temps, la méfiance des officiers envers 18 quartier général de l'étatmmajor et de l'armée devient toujours plu: grande. L'archimandrite Stephan estime que si l'Entente désirait mainienant la liquidation de la question macédonienne, cela donnerait à l'opposition la possibilité de prendre ‘une attitude décisive dans la question! de rupture de la Bulgarie avec les Puissanges centrales. Les déclarations de Stephan sont identiques à celles de A. S. Ces deux personnes sont entrées en relations avec Île représentani du Comité Cental bulgare du ravitaillement en Suisse déjà depuis trois semaines.

Les publications du «I{zvestia» se terminent provisoirement avec une dépêche de l'ambassaGeur de Russie de La fin du mois d'octobre, dans laquelle ton communique d'une source anglaise, les conditions acceptées par le Comité bulgare. î

1. La Bulgarie cesse les hostilités contre l'Entente et s'engage à l'aider dans la lutie contre les Puissances centrales et la Turquie. La Bulgarie doit retirer ses droupes d'occupation de la Dobroudja roumaine et de la Serbie jusqu'aux frontières de 1913. 3. La Bulgarie doit donner des garanties contre la possibilité d'une action hostile contre l'Entente. 4 Le tsar erdinand doit renoncer au trône. 5. [ntroduction en Bulgarie d’un nouvel ordre de choses conorme à la volonté de la majorilé Lorsque la Bulgarie aura accepté ces conditions, l'Entente, elle aussi, cessera Les hostilités envers la Bulgarie. Les possessions territoriales bulgares de 1913 peuvent être complétées par les régions suivantes: 1. Les terriloires occupés par les Bul gares, c'est-à-dire Ja ligne du port Orphana passant par le lac Tachino, la rivière Struma, Jus= qu'à la frontière serbo-bulgare, les villes de Cavalla, Drama, Seres, Demir Hissar, et Orphana y compris; 2. L'île de Tasos ; 3. Les régions turques en Thrace avec la ville d'Andrinople, à peu près la ligne Enos-Ergim-Midia.

Les nouveaux «amis» bulgares

1. Simon RADEFF La « Zeit » du 2 octobre donne la carac.

téristique suivante de Siméon Radeff, un

des trois plénipotentiaires bulgares qui ont conclu l'armistice à Salonique:

« Lcrsque la première guerre balkanique éclala, un certain Siméon Radeff, ancien régent d'écoie primaire et comitadji mactdanien bien connu, qui à véCu assez longtemps en france, fut memmé chef de 11 censure à l'Élat-majer, 1 GeCupa ce nouveau poste, grâce, oulre ses SCrupulés, à deux autres quaulés: la connaissance dé la langue française et À la hiune rageuse contre 1e5 ‘Lurcs, mas i! ne 8e faisant pas une idée de son amour pour les Français, de même qu'ui n'hésilait pas à marchander des prix des télégranmes avec jes cérrespondants de guerre étrangers. fl provaqua un tel mécontentement qu'on à dù le révoquer, Tous ses agissements furent communiqués aux ministres des Etats étrangers; Radeff n'était pas inconnx au corps diplomatique quand, après la guerre baïkanique, il s était mis à ramasser us les petits pustes ei lorsqu'ensuite, a début de la guerre acluelke, ii apparut, à l'étonnement général, comme ministre de But garie, à Bucarest, Là aussi, à Pétonnement des Allemands, il fut en apparence l'intimus et l'inférmateur du remplaçant diplor matique d'alors, N'était-il pas possible et nécessaire d'empêcher cela? Cet homme n'était-il pas bien vu à Berlin, il y à peu de temps?

On pourrait compléter celte caractéristique de Siméon Radeïf parles paroles que son collègue autrichien à Bucarest qui adressa un jour au cours d’une discussion amicale: « Vous et moi, cher collègue, nous n'avons pas les qualités nécessaures pour la diplomatie: moi parce que je dis toujcurs la vérité et vous parce que vous ne la dites jamais! » |

2. TAKEFF, ministre de l'intérieur

L'Agence bulgare a annoncé la reconi truction du.ministère Malinoff par Ven: trée des chefs d'autres partis politiques qui faisaient opposition au gouvernement Radoslavoff, «Ce remaniement, assure lAgence bulgare, aura pour effet de stabit liser la situation gouvernementale £€t de renforcer la nouvelle orientar tion politique du pays.»

Les perscnnages nouveaux sont Theadoroff, ministre des affaires étrangères, du parti de Guéchoff, et Sakisolf, socialiste unifié, Parmi les membres du premier cabinet Malinolf qui restent ministres, il faut remarquer surtout M. Takeff, ministre de l'intérieur, le soutien le plus énergique des plans mégalomanes bulgares, C'est lui qui aussitôt devenu ministre dans be cabinet Malinatf, s’est rendu à Nich, el y a ordonné de réunir les notables de la vüle auxquels il a fait Le langage suivant, d’après le jourt nat bulgare le « Mcravski Glas » du 7 août:

« La Bulgarie a fait des sacrifices énormes, elle a dépensé plusieurs milliards € elle ne veut céder pas un pouce de terain Avec un million de soldats nous allons réaliser notre idéal, et nous ne voulons pas renoncer à nos droits, » |

Nous préférons ne pas reproduire la suite de ce discours plein de menaces pour la population serbe, si elle ne se déclare pas bulgare. Ce qui nous importe, € est de censtater que les mêmes hommes qui ont travaillé avec l'Allemagne, se dépensent actuellement en déclarations d'amitié pour les Alliés, Il me peut y être autrement parce que tous les Bulgares sont les mêmes, ils sont tous Bulgares au même degré!

FEUILLETON

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PRILEr

Aueune ville de la grande pañrie serbe n'est aussi populaire dans notre peuple que la ville de Prilep, capitale du roi Marko. Dès sa prime enfance, l'enfant serbe sait ce qu'est Prilep et comme l'adulte, il aime qu'on lui en parle, car lui-même :conte et chant Prilep. IL m'est pas de Serbe, soit en Serbie ‘ou ailleurs, qui m2 soit ému en entendant prononcer le nom ide Prilep, wille natalet ce Kralyévitch Marko, le plus grand et le plus populaire héros! national de toute la poésie et la tradifion serbes. ‘

Dons Les époques les plus reculées, Prilep était déjà icélèbre: Bien avant l'arrivée des Slaves du Sud dans les Balkans, Prilep fut lo siège épiscopal et un centre de commerce de grande importance. Les Slaves du Sud arrivèrent dans les pays qu'ils “ccupent aujourd'hui aux Vime et VIIme siècles; ils s'établirent, alors dans les campagnes et les montagnes, en dehors des billes, et pendant longtemps ils reconnurent la souveraineté de Byzance; les villes restèrent les centres d'habitation des gouvernements byzantins äuxquels les Slaves du Sud obéissaient et payaient les impôts. |

Dans la seconde moitié du IXme siècle, la Macédoine fut conquise par les Bulgares. L'administration d'Etat et les garnisons byzantines furent remplacées par celles des Bulgares. Ainsi les Slaves du Sud eurent pour maîtres les Bulgares dont le régime était excessivement dur pour ces paisibles habitants; le sort des ,Slaves fut des plus dristes sous cette domination car les Bulgares et les Slaves do la Macédoine représentaient mon seulement deux classes sociales opposées, l'une dominante, l'autre lbpprimée, mais ce sont deux peuples tout à fait différents par la civilisation et

la religion: les Slaves ‘s'étaient convertis aw christianisme, tandis que les Bulgares restèrent païens. Les Bulgares avec leurs coutumes: barbares restèrent étrangers à la civilisation, ils ne purent être que les dominateurs les plus haïssables des Slaves qui vivaient dans les régions civilisées et florissantes macédoniennes da la Byzance, dons lesquelles on comptait plusieurs centres intellectuels : Salonique, Ochrida, Justiniana Prima, et autres.

Le mécontentement contre l'oppression ‘bulgare $e manifefta, de bonne heure chez les Slaves macédoniens. Deux soulèvements éclatèrent dont l'un en 929 et l'autre en 931. Bien qu'ils n'aïdnt donné aueun résultat, ils démontrèrent au moins le ressentiment du peuple contre ses oppresseurs. Le troisième soulèvament eut lieu en 969 et ses chefs furent quatre frères, Slaves de Macédoine; Cependant ce soulèvement réussi, et les Slaves macédonians secouèrent l& joug bulgare et formèrent leur propre Etat.

En 975, le jeune Etat slave tomba de nouveau sous le pouvoir de la Byzance, mais ce ne fut que pour une courte durée. En 976, les mêmes quatre frères, qui délivrèrent la Macédoine de [à domination bulgare, la délivrèrent également de celle des Grecs. La Macédoine reevint un pays yougoslave indépendant et Samuel, le plus âgé des quatre frères, se proclama empereur (976-1014). Ainsi Prilep devint, au lieu d'un centre étranger, un centre purement slave. | "4

En 1018, les Grecs re irent la Macédoine et la gouverrèrent jusqu'en 1202. Cette même année; le tzar bulgare Kolojan l'arracha aux Grecs et la garda sous Sa domination jusqu'en 1207, cate où elle revint aux Grecs, En 1230, le tzar bulgare Assen JI; par tune pénétration brusquée conquit la Macédisine, mais aussitôt après sa mort, les Grecs la reprireni. C'est ainsi qu'avec la Macécoine, Prilep changeait ses maîtres. ‘

Jusqu'à cette époque, l'Etat serbe était encore faible pour pouvoir entreprendre avec succès l'actionl de délivrance de nos frères Slaves qui 5e trouvaient sous la domination) bulgare et byzantine.

Mais en 1258, la Serbie, sous le règne du roi Ouroche (12431275) prend la défense des Slaves macédoniens, puis sous le règne du oi Miloutine 282-1221) et de l'empereur Drouchaï 4331-1355) la Serbie libère définitivement ses frères slaves matédeniens. Prilep fut délivrée en 1285.

Cette date est l'inauguration du siècle d'or et de gloire éiernellt de Prilep. L'empereur Douchan fit bâtir son palais dans lequel il passait dés mois entiers pour s'y reposer de ses travaux militaires et d'Etat. Il y lit élever de nombreuses églises et monastères auxquels il lit des dons importants. Dans le testament par lequel il faisait cadeau de plusieurs villages à La cellule de St-Savn sur Ja Atonska Gora, testament qu'il avait rédigé à Prilep ef 1348. il appelle Prilep «grande et célèbre ville. » ‘

Pendant lé règne de l'empereur Douchan, Prilep fut le sièg® de son représentant Voukachine Mrggavitch qui, au nom de l'empereur, administrait une grande partie de la Macédoine. Après la mort de Douchan (1355, Voukachine Mngravitch détacha la partie de la Macédoine qu'il administrait et se proclama ensuilét voi serbe indépendant (1366) Dès lors, Prilep devint la capi lale du nouveau royaume serbe du Sud et il l'est resté non seulèment pendant le règne du roi Voukachine 4366-1371) mais aussi pendant 16 règne de son fils le roi Marko (1371-1394).

Le roi Marko ou Kralvéviteh Marko, sous lé nom! duquel il est connu dans les traditions mationales, fut tué à Roviné, dan la lutle contre le vovoide roumain Mirtch, lutte À laquelld il prenait part en vassal ture. Après sa mort, (Pilep tomba complè tement entre les mains des Tures, qui l'ont gardée (jusqu'en 1912, date où elle fut délivrée par les armées serbes et rendue À In mére-patrie. i 4 ;

Il n'est pas de héros dans les traditions et la poésie du gronjde entier qui soit aussi populaire que l'est dans le peuple serbe Kralyévitch Marko. Dans les périodes sombres de l'invasion turque, Marko apparaît comme un, grand patriote serbe. Bien