La terreur à Paris

108 LA TERREUR A PARIS Le plus curieux est que cet homme avait pris une part active à la sédition du 14 juillet.

« Ce brave homme, dit une note imprimée, qui était un des premiers à la Bastille, a été extrêmement sensible à ce désagrément. Les principaux habitants de Charenton se sont empressés de le consoler. »

Quand il n’y eut plus de pain dans la banlieue, les habitants se ruèrent sur Paris, qui augmenta ainsi de plus de 100,000 âmes. Les boulangers ne furent plus alors que des commis qui ferment boutique de bonne heure faute de fonds.

Le spectacle à la porte des boulangers était horrible et quand Fouquier-Tinville, insulté dans la charrette qui le mène à l'échafaud, cherche dans sa rage à rendre à la populace insulte pour insulte et dérision pour dérision, il crie : « Va-t'en, canaille, va-l'en chercher tes 6 sous de pain à la section ! »

A la fin d'octobre 1792, l’eau-de-vie coûtait à Paris 35 sous ; en mai 1195, elle en coûte 94; en octobre 1794, la livre de veau coûte 5 sous ; en juillet 1793, elle coûte 22. Le sucre, qui valait déjà 20 sous en juillet 1792, monte en juin 1793 à 4 fr. 9 sous ; une chandelle coûte 6 et 7 sous. « On paie 2 sous une petite carotte, et autant 2 petits poireaux ‘. »

! C’est la révolte de la Vendée, dit Taine, qui prive Paris de

600bœufs par semaine. C'est la consommation des armées, qui mangent la moitié des bœufs amenés sur le marché de Poissy.