La terreur à Paris

LA MISÈRE | 109

En 1793, en huit jours, les pommes de terre montent de 2 à 3 francs le boisseau : la farine de pois quadruple de prix’. En ventôse, il y acune diselte extrême en tout genre ». On ne donne plus, chez les épiciers, la chandelle et le savon que par demi-livre. Beaucoup n'ont plus de cassonade, mème pour les malades. On fait un « Dieu du beurre * ». Des ouvriers disent : « Si cela continue, il faudra nous égorger les unsles autres, puisqu'il n’y à plus rien pour vivre. » En attendant, ils vivent « de pain et de harengs-saurs ».

Si encore les denrées fournies à si haut prix au peuple étaient bonnes ; mais elles sont avariées ou de qualité inférieure. Une lettre de la commission des subsistances dit :

«.. Les denrées sont soustraites aux yeux du peuple, ou lui sont offertes d'une qualité très altérée ?. »

Un surveillant de la Commune, qui s’est rendu aux halles pour prendre un échantillon de blé, écrit : « qu'on ne peut l'appeler farine. C’est du

C'est l'insurrection de Bordeaux, de Marseille et du Midi, qui exagère encore le prix des épiceries, sucre, Savon, huile, chandelles, vin et eau-de-vie..…… »

Archives nationales, f. 1, 31167. — Rapport du 7 nivôse.

* Rapport de Perrière, 24 ventôse. Rapport du 2 ventôse.

* 23 germinal 1793. Ajoutez à cela l'idée fixe qu’on voulait faire mourir le peuple : « L'on répand depuis fort longtemps que l'on veut faire mourir tous les vieillards ; il n’est pas d’endroit où l’on ne débite ce mensonge. » (Rapport de Pourvoyeur, 15 mars 1792)

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