La terreur à Paris

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imprimé, à moins qu'il n'ait été revêtu du visa et de l'autorisation du comité de police de la municipalité. Le 18 juin 1790, sur les plaintes de Malouet et de Maury qui affirment que les journaux sont la cause des troubles, Camille Desmoulins est jugé par le Châtelet et condamné. Peu de temps après, Fréron, rédacteur de l'Orateur du peuple, est mis en prison. Le 31 juillet 1790, Malouet ayant dénoncé un pamphlet sanguinaire de Marat, C’en est fait denous, et un compte rendu des fêtes de la Fédération par Camille Desmoulins, un décret fut rendu, ordonnant au procureur du Châtelet, de poursuivre, comme criminels de lèse-nalion, les auteurs, imprimeurs et colporteurs d’écrits excitant le peuple à l'insurrection contre les lois, à l’effusion du sang au renversement de la constitution, ou dans lesquels les princes étrangers sont invités à envahir le royaume.

Mais, le 2 août, l'Assemblée rend un nouveau décret qui annule toutes poursuites.

A la suite des troubles du Champ de Mars, le 18 juillet 1791, l'Assemblée rendit le décret suivant :

« Toutes personnes qui auront provoqué au meurtre, à l'incendie, au pillage, ou conseillé formellement la désobéissance à la loi, soit par des placards, soit par des écrits publics et colportés, soit par des discours tenus