La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans
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leur estimation, il est amené à penser que, pour connaître la valeur de tous les biens vendus ou non vendus, il y avait lieu de multiplier de même l’estimation de 1792, et ainsi il arrive à fixer leur valeur totale à 6 milliards 443.798.850 livres.
Dans ces calculs n’étaient pas comprises non plus les forêts nationales ; Johannot portait leur contenance à 5 millions d’arpents, et leur valeur à 2 milliards de livres.
En l’an IX, Ramel a tenté, lui aussi, de déterminer l'importance de la masse des biens nationaux de toute nature; d’après lui, le total se serait élevé à environ 16 milliards. Mais il est le premier à douter de exactitude de ce chiffre, car on ne peut, dit-il, additionner les prix, lorsque l’on considère les valeurs admises en paiement, assignats au pair Où au cours, mandats territoriaux, dette publique, bons des deux tiers, du tiers, du quart, etc.
Nous ne pouvons donctenir compte de ces appréciations, contre lesquelles l’auteur lui-même nous met en garde. Ne doit-il pas en être ainsi également de celles de Johannot, formulées par lui dans un temps où florissaient aussi, sinon les mandats et les bons, mais les assignats ? Dans nos chapitres V, VI, VIT, nous avons pu évaluer la valeur de divers prix de vente, parce que l’évaluation portait sur chaque vente isolément, mais ici où les évaluations de Johannot et de Ramel sont