La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans
VI INTRODUCTION
tant les petits contribuables? Ne conservait-on pas aussi le souvenir de ces luttes, qu’en dehors de son domaine il n'avait cessé de soutenir contre les innovations de toutes sortes, économiques et sociales, proposées dans l’intérêt de la masse des citoyens ?
A côté de ces griefs particuliers, il en était d’autres, d’une nature générale, et pour lesquels on faisait indirectement peser sur lui une part de responsabilité. C'était tout d’abord l’inique répartition des impôts, les formes vicieuses données aux emprunts; les déficits permanents et le flot toujours grossissant de la dette publique ; c’était enfin le désordre existant dans la gestion des finances. Il semble, à première vue, que ces causes générales soient étrangères au clergé; mais, à se rappeler le rôle prépondérant qu’au xvin* siècle et aux siècles précédents il exerçait dans l'Etat, dont il était le premier Ordre, on était naturellement porté à considérer que, alors même qu’ilne participait pas effectivement à la direction des affaires, l'influence provenant de ses fonctions lui donnait sur le roi et ses conseils une autorité nécessairement écoutée. On peut comprendre, dès lors, que les contemporains l’aient associé au gouvernement dans leurs plaintes contre ce dernier, avec la conviction que,