Le Comité de salut public de la Convention nationale

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des mesures sérieuses. D'abord, sur la demande du Comité de salut publie, Robespierre et ses amis sont mis hors la loi, ainsi qu'Hanriot; on envoie dans tous les quartiers des émissaires chargés de faire connaître le terrible décret qui atteint aussi « tout fonctionnaire récalcitrant». Cela donne à réfléchir. En outre, Barère fait défendre de fermer les barrières et de convoquer les sections sans l'autorisation du Comité, et interdire aux chefs des légions d’obéir à Hanriot ; enfin, on décrète d’arrestation le commandant de l'Ecole de Mars, dévoué à Robespierre. Barras est chargé de défendre la Convention ; on lui adjoint cinq représentants parmi lesquels L. Bourdon et Delmas. Ils ramassent à la hâte les gardes nationaux fidèles et attendent... Il est minuit, il pleut. L'indécision règne chez les partisans de Robespierre. Néanmoins, Billaud-Varenne, que Barras trouve seul dans la grande salle du Comité, west pas encore rassuré. « C'est à la Commune qu’il faut marcher, dit-il ; elle devrait déjà être cernée… Vous laissez à la Commune et à Robespierre le temps de nous égorger!» Barras se décidealors à prendre offensive; à deux heures du matin, sa petite troupe arrive à l’'Hôtel-de-Ville. La lutte fat courte.

On sait le reste. À dix heures. Robespierre et ses amis montaient sur l’échafaud (10 thermidor). Les mesures pour leur exécution avaient été proposées, au nom des deux Comités, par Lacoste, du Comité de sûreté générale.