Le Comité de salut public de la Convention nationale

126 LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC

Mais, à l’intérieur, l'absence de gouvernement se faisait sentir. En février 1795, Thibaudeau le constatait: « Si le pouvoir était tyrannique lorsqu'il était trop centralisé, il est faible quand il est trop divisé. Il faudrait trouver un juste milieu entre le despotisme et l'anarchie. » Après les insurrections des Le et 12 germinal, Thibaudeau, revenant à la charge, insiste sur la nécessité d'organiser le gouvernement, et, en attendant, de fortifier le Comité de salut public (1). On nomma une commission pour étudier sa proposition: il en sortit le projet Cambacérès, que la Convention adopta (2). On restituait au Comité de salut public la surveillance des commissions exécutives; il devenait done un agent central d'exécution. Quant aux décisions à prendre, elles étaient laissées aux autres Comités, et si elles en intéressaient plusieurs, au lieu de les convoquer tout entiers, on n’appelait au Comité de salut publie que quatre membres de chacun d'eux, sauf pour le Comité de sûreté générale, qui devait se réunir tout entier : ainsi, avant de se séparer, la Convention décida que, en attendant l'installation du Directoire, le gouvernement serait confié aux Comités de salut publicet de sûreté générale, auxquels seraientadjoints quatre membres du Comité de législation.

Le Comité de salut public recouvrait ainsi une partie de son ancienne autorité.

(1) 16 avril 1795. (2) 40 mai 1795.