Le Comité de salut public de la Convention nationale

338 - LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC

tion, achevèrent de déterminer l'Espagne. Le roi luimême, tout d'abord effrayé à la pensée d'entrer en relations avec des athées el des régicides, se résigna (22 mars 1795). Don Domingo de Yriarte, connu pour ses sentiments démocratiques, fut chargé d’allers’entendre avec Barthélemy à Bâle.

L’Angleterre menaçant l'Espagne de lui déclarer la guerre si elle persistait à vouloir traiter, Godoï ne visa pendant quelque temps qu'à fairetrainer les négociations en longueur, en proposant des conditions inacceptables (libre rentrée des émigrés, pension aux princes français, etc.), ou en amenant la discussion sur le sort des enfants de Louis XVI. On lui déclara nettement que la France n’entendait pas qu'on s’occupât de sa situation intérieure; d'autre part, le Dauphin mourut. Les succès de Moncey dans la Navarre et la Biscaye hâtèrent le dénouement. Le 22 juillet 1795, la paix fut signée. L’Espagne réconnaissait la République française et nous cédait la moitié de Saint-Domingue; en revanche, elle rentrait en possession des territoires qu’elleavait perdus au sud des Pyrénées. Bientôt mème, Yriarte offrit au Comité l’alliance de l'Espagne, une sorte derésurrection du Pacte de famille. C'est le Directoire qui s’en oceupa.

XXV

Trois de nos principaux ennemis, la Prusse, la Hollande ct l'Espagne, s'avouent vaincus. Il ne reste plus, en laissant de côté quelques minuscules Etats d’Allemagne et d'Italie, que l'Autriche affaiblie et l'Angleterre lasse de se ruiner inutilement. Le jour n’est pas éloigné où elles aussi s2 résigneront à traiter. La coalition est