Le Comité de salut public de la Convention nationale

LE COMITÉ ET LA DIPLOMATIE 337

la Hollande nous promettait le concours d’une partie de sa flotte et de la moitié de son armée, prenait à sa solde un corps français de 25.000 hommes laissé dans ses places fortes, nous cédait la Flandre hollandaise, acceptait la libre navigation du Rhin, de la Meuse et de l'Escaut, et payait une indemnité de guerre de 100 millions de florins.

XXIV

Puis vint l'Espagne. Au printemps de 179%, les Anglais avaient pris la Corse, ce qui assurait leur prépondérance dans la Méditerranée. Mais les Espagnols furent cffrayés de ce voisinage inquiétant, et leur ardeur pour la coalition commenca à diminuer. Les succès de nos armées pendant l'été de 1794 achevèrent de les décider à traiter. Au mois d'octobre, Godoï entra en pourparlers avec un certain Simonin, agent du Comité de salut publie, qui se trouvait alors à Barcelone pour s’y occuper de léchange des prisonniers de guerre. Il lui dit qu'il traiterait avec la République si elle rendait la liberté aux enfants de Louis XVI, et si elle donnait à celui que les royalistes appelaient Louis XVII un royaume formé des provinces du sud de la France! Le Comité considéra, non sans raison, de semblables propositions comme injurieuses, rappela immédiatement Simonin, et ordonna aux généraux français de continuer leur marche en avant. La victoire de la Mouga (novembre 1794), la conquête du nord de la Catalogne et des provinces basques, la crainte de voir les succès de nos armes continuer au printemps, enfin la nouvelle que la Hollande et la Prusse abandonnaient la coali-