Le Comité de salut public de la Convention nationale

336 LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC

France obtenait ainsi une importante cession de territoire ; elle avait triomphé des armées organisées par Frédérie Il ; unegrande nation monarchique reconnaissait la République française.

XXII

Les deux membres du Comité qui s'étaient partieulièrement occupés de la paix avec la Prusse étaient Merlin de Douai et Cambacérès ; ce furent Sievès et Reubell qui suivirent les négociationsavec la Hollande.

En novembre 179%, lorsque Pichegru s’avançait vers la Hollaude, le prince d'Orange lui envoya des parlementaires; le général les adressa au Comité de salut public. Celui-ci, qui savait par ses émissaires que le parti du stathouder était très faible, leur dit qu'on ne traiterait qu'à la Haye. Les parlementaires offrirent alors, au lieu d’une simple reconnaissance de la République, une alliance formelle. Mais c'était trop tard : le pays était à moilié conquis; les patriotes hollandais, longtemps comprimés, accueillaient nos soldats en libérateurs ; bientôt la flotte hollandaise tombait entre nos mains, la famille d'Orange fuyait en Angleterreet le stathoudérat faisait place à un régime démocratique. C'est avec le nouveau gouvernement que le Comité allait traiter.Reubellet Siéyèsse rendirent à la Haye,où la paix fut vite signée (16 mai 1795). Unealliance offensive et défensive pourtoute la durée dela guerre,et mème pour tous les casde guerre avec l’Angleterre,était conelue entre laRépublique française et la République batave; la France garantissait l'indépendance de la Hollande; en échange,