Le Comité de salut public de la Convention nationale

LE COMITE ET LA DIPLOMATIE 335

tions; le Comité persista à réclamer la rive gauche, mais en déclarant qu'il ne voyait pas d’inconvénient à ce que la Prusse acquit sur la rive droite une compensation; qu'au besoin, même, on l’aiderait à lobtenirAprès ces démarches officieuses et préparatoires, Harnier se rendit à Bâle, et les négociations officielles commencèrent le 12 janvier entre de Goltz et Barthélemy. A Berlin, on trouvait ces propositions trop dures: on résolut de faire traîner les négociations en longueur. Le comte de Goltz ayant été emporté en quelques jours par une fièvre bilieuse.en attendant l’arrivée de son successeur Hardenberg, Harnier demanda que la question de là rive gauche fût réservée à la paix générale. Le Comité s'indigna de cette proposition dilatoire, et donna l’ordre aux généraux d’agir vigoureusement. D’autres échappatoires furent accueillies de la même façon: « Nous voulons une décision immédiate avant le 25 mars! » dit le Comité — « [Il nous faut un oui ou un non définitif et immédiat! » 1l n’était plus possible de reculer. Le traité fut signé lé 5 avril. Le roi de Prusse reconnaissait la République française; la France continuait à occuper les provinces prussiennes de la rive gauche du Rhin,dont le sort devait être définitivement arrêté à la paix générale; si clle les conservait alors, une compensation serait accordée à la Prusse; la République acceptait pour les Etats allemands qui voudräient traiter avec élle la médiation de la Prusse. Celle-ci tenait beaucoup à cette clause, qui lui attirait la reconnaissance des petits Etats et faisait de la Prusse le centre naturel de l'Allemagne du Nord (1). — La

(4) Le landgrave de Hesse-Cassel traite le 28 août suivant; il s'engagcait à ne plus recevoir de subsides de l’Arigleterre et à

ne plus lui vendre ses troupes. — Les autres Elats allemands allaient trailer quelques mois plus tard.