Le Comité de salut public de la Convention nationale

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sanne, fut pasteur à Castres, etajouta à son nom, comme le faisaient souvent les habitants du Midi et surtout les protestants, un second nom, celui de Saint-André. Il vivait dans sa ville natale lors de la Révolution, et fut envoyé à la Convention par le département du Lot, dont Montauban faisait alors partie. Résolu, intègre, bon administrateur, il fut spécialement chargé, au Comité de salut publie, de la surveillance dela marine.

Nous connaissons déjà LaNper, qui continua à s'occuper des subsistances, et BaRÈRE, dont l’activité fut très grande. Il dirigeait nos relations extérieures avec Robes pierre ; en l’absence de Saint-André, il était chargé de la marine; il avait en outre dans ses attributions tout ce qui se rapportait à l'instruction publique, aux monuments et aux théâtres, à la mendicité et aux secours, enfin la préparation des projets de loi, ainsi que la plupart des rapports à la tribune. Tout lui était familier. « Lorsque, disait plus tard Prieur (de la Côted'Or), après de longues heures de débats animés qui nous tenaient souvent une partie de la nuit, nos esprits fatigués ne pouvaient plus qu'avec peine se rappeler les circuits que la discussion avait parcourus, ét perdaient de vue le point principal, Barère prenait la parole : à la suite d’un résumé rapide et lumineux, il posait nettement la question, et nous n'avions qu'un mot à dire pour la résoudre. »

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Le {1 juillet, au moment où le nouveau Comité allait entrer en fonctions, la Convention entendit la lecture d’un rapport fait par Cambon sur le Comité qui venait