Le drame serbe : octobre 1915 - mars 1916

CHAPITRE XV

UNE RETRAITE

Depuis dix-sept mois j'ai suivi quatre retraites. Rien au monde ne ressemble moins à une retraite qu'une autre retraite.

De la retraite du Nord, après Charleroi, Je ne pourrais rien dire, même aujourd'hui, malgré tout le recul de perspective que le temps donne aux faits. Le front était trop vaste, les forces aux prises trop nombreuses. Du repliement vers Paris des futurs vainqueurs de la Marne je n'ai gardé que des visions qui se coordonnent mal entre elles.

Pour la retraite de Pologne, celle qui précéda la chute de Varsovie, ce fut autre chose. Il ne suffit pas qu'un généralissime